La sonde interplanétaire Juice sera lancée le 14 avril prochain pour un voyage de 2 milliards de km avant d’atteindre Jupiter et ses lunes glacées.
La sonde européenne Juice, haute de 5m quittera le site toulousain d’Airbus Defence & Space d’ici début février, rapporte 20 Minutes. Elle partira de Kourou à bord d’Ariane 5 le 14 avril prochain pour un voyage de 2 milliards de km en direction de Jupiter et ses lunes. Elle arrivera à destination en 2031.
Trois ingénieurs, nommés Jerôme, Florent et Nicolas, ont travaillé sur ce vaisseau spatial depuis des mois. "Tout est nouveau, c’est unique. Ce n’est pas une plateforme générique, donc tous les problèmes qu’on a connus, ce sont des nouveaux problèmes qu’on n’avait pas eus avant", ont-ils indiqué.
Nicolas Altobelli, en charge de la mission scientifique Juice à l’ESA (l’Agence spatiale européenne) a précisé que cette sonde a comme principal objectif de chercher des conditions favorables à la vie telle qu’on la connaît sur Terre, dans des habitats profonds, sous la glace des lunes autour de Jupiter.
Selon ses dires, les données de Galiléo, une mission précédente, ont montré qu’autour de ces lunes il y avait des perturbations du champ magnétique de cette satellite. "Et ces perturbations de champ magnétique sont liées à des couches conductrices sous la glace, très probablement de l’eau liquide avec des sels dissous qui permettent un phénomène d’induction magnétique", a-t-il renchéri.
Pour protéger la sonde face à un environnement très agressif autour de Jupiter, les ingénieurs ont dû blinder au plomb Juice et ses instruments avant de créer un coffre-fort protégeant les équipements les plus sensibles.
Airbus Defence & Space a mobilisé près de 500 personnes pour donner vie au projet imaginé par l’ESA. "C’est la première fois qu’on utilise ce type de technique", a souligné Cyril Cavel, responsable du projet de cette entreprise.
Les caméras, spectromètres infrarouges ou spectrographe ultraviolet observeront de loin Jupiter et ses lunes. D’autres instruments vont renifler ce qui se passe autour de la sonde.
Grâce à ces opérations, ces équipements réussiront peut-être à capter au passage des éléments leur permettant de confirmer l’existence de matières organiques sous la couche de glace.
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