Pour lutter contre la propagation du coronavirus, des applications ont été créées officiellement. Pourtant, de fausses applications de traçage cherchant à voler des informations personnelles, ont été répertoriées.
Depuis l’apparition du coronavirus, des applications ont été créées pour permettre le traçage de contacts afin de limiter la propagation de la maladie. De nombreux pays ont opté pour cette méthode, rapporte Le Figaro. Pourtant, des chercheurs en cybersécurité ont alerté, mercredi 10 juin qu’au moins une douzaine de fausses applications de traçage ont été conçues. Elles sont inventées pour répandre des virus informatiques et voler des données d’utilisateurs.
Les spécialistes de la firme californienne Anomali ont expliqué que ces applications ne semblent pas être distribuées par les moyens officiels comme les "app stores" de Google ou Apple. Des liens dans d’autres applications ou sites web sont employés pour les répandre et encourager les utilisateurs à les adopter. "L’impact mondial de la pandémie de Covid-19 fait du nom du virus un symbole de peur. Ces acteurs exploitent cette peur", a confié l’entreprise. Selon ses explications, une fois installées sur le smartphone, ces applis téléchargent et installent des logiciels malveillants pour voler des identifiants et données personnelles.
Dans un communiqué, l’entreprise américaine a fait également savoir que pour profiter de la confiance qu’elles inspirent, les acteurs malveillants ont imité les applis officielles, fournies par les autorités. En effet, de nombreux pays dans le monde ont développé ces applications de traçage en partenariat avec des sociétés.
La firme Anomali a recensé de fausses applications déployées en Arménie, au Brésil, en Inde, en Colombie, en Indonésie, en Iran, en Italie, en Russie et à Singapour. Le mois dernier, une association britannique a également émis un avertissement contre un logiciel au Royaume-Uni.
En France, StopCovid a été conçu pour permettre à un individu qui se découvre porteur du virus de prévenir automatiquement tous les autres utilisateurs qu’il a croisés. Cette opération devrait se faire dans les deux semaines écoulées. Une méthode qui a été contestée par des spécialistes du numérique, juristes et militants de défense des libertés. Ces derniers voient dans ces applications les prémices d’une société de la surveillance où des algorithmes savent tout de nous et nous envoient en permanence des instructions à suivre.
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