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La Chine a réussi un exploit d’une grande envergure jeudi 3 janvier. Le module d’exploration Chang’e-4 est le premier engin spatial a réalisé un alunissage sur la face cachée de la Lune.
Chang’e-4, une sonde spatiale lunaire chinoise, avait quitté la planète Terre le 7 décembre 2018. Selon l’agence Chine nouvelle, relayée par France Info, elle s’est posé sans incident le 3 janvier à 10h26 heure de Pékin (3h26 heure de Paris), dans le cratère de Von Kármán, sur la face cachée de la Lune. La télévision publique CCTV a précisé que le module a envoyé une première image de la surface lunaire au satellite Queqiao.
La face de la Lune est celle tournant vers notre planète. Elle offre de nombreuses surfaces planes pour que les sondes puissent se poser. Au contraire, celle cachée est montagneuse et remplie de cratères. D’ailleurs, le sol de l’autre côté n’avait jamais été touché par aucune sonde.
Se poser sur l’autre côté de la lune était un des défis majeurs. En effet, la face cachée est toujours orientée dans le sens opposé à la Terre. Par conséquent, il n’y a pas de ligne de mire directe afin de transmettre les signaux. Pour trouver une solution, la Chine a décidé de positionner un satellite en orbite lunaire pour relayer les ordres, ainsi que les données échangées entre la Terre et la sonde.
La sonde doit mener des études sur les basses fréquences radio, la culture des tomates et d’autres plantes, ou encore les ressources en minéraux. La Chine a déjà envoyé un engin explorer la surface lunaire en 2013. Il est resté actif durant 31 mois. Pékin prévoit de lancer en 2020 un Chang’e-5 afin de recueillir des échantillons et les ramener sur Terre.
Le programme spatial prend une place énorme pour la Chine. D’ailleurs, elle investit des milliards pour explorer et percer le secret de l’univers. Elle a plusieurs satellites en orbite, soit pour son propre compte, soit pour les autres pays. D’ailleurs, Pékin a l’ambition d’envoyer un robot sur la planète Mars et des humains sur la Lune.
Sa première grande station spatiale ("Palais céleste") devrait être opérationnelle en 2022. Elle devait succéder à la Station spatiale internationale (ISS). La fermeture de cette dernière, qui associe États-Unis, Russie, Europe, Japon et Canada, est programmée pour 2024.
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