Certaines IA s’inspirent des romans des auteurs pour apprendre à écrire, sans leur demander la permission. Puis, certains auteurs se servent des IA pour écrire leurs propres romans, en utilisant des logiciels qui créent du texte à partir de mots-clés ou de dialogues. C’est un cas de figure qui montre la relation complexe et parfois paradoxale entre les créateurs humains et les technologies numériques.
Llama, une intelligence artificielle (IA) développée par Meta, l’entreprise qui détient Facebook, apprend à écrire en se basant sur des romans d’auteurs humains. C’est ce qu’a révélé le site Actualitté, spécialisé dans l’actualité du livre. Toutefois, Llama ne respecte pas les droits d’auteur des œuvres qu’elle utilise. Elle s’inspire de Books3, une bibliothèque numérique illégale qui propose plus de 196 000 livres gratuits, à l’instar de LibGen, Z-Library ou Sci-Hub, qui sont interdits en France. En août dernier, Rights Alliance, une organisation danoise de défense des droits d’auteur, a réussi à faire fermer Books3. Mais Meta se justifie en invoquant le droit équitable américain., qui autorise l’utilisation d’œuvres protégées à des fins d’enseignement ou de recherche
L’intelligence artificielle (IA) n’est pas seulement un outil pour les écrivains humains, elle peut aussi être une source d’inspiration. C’est ce qu’a révélé la romancière japonaise Rie Kudan, qui a admis que son roman Tokyo-to Dojo-to avait été écrit ’en partie’ – à hauteur de 5 % – par une IA ! Ce qui est d’autant plus surprenant, c’est que l’auteure a fait cette confession après avoir reçu le prix Akutagawa, la plus prestigieuse distinction littéraire du Japon, et que les membres du jury avaient loué son œuvre comme étant d’une ’perfection telle qu’il était difficile d’y trouver des défauts’. Rie Kudan a assumé son choix et affirmé que ChatGPT, le logiciel d’IA générative qu’elle avait utilisé, l’avait ’aidée à libérer son potentiel créatif’. Elle a ajouté qu’elle ’dialoguait fréquemment avec l’IA’, lui confiant ses pensées les plus intimes, et que ’certaines réponses de ChatGPT lui avaient inspiré des dialogues du roman’.
Source : 20 Minutes