Les fausses applications de messagerie instantanée seraient actuellement la nouvelle arme des hackers pour collecter les données personnelles. Parmi les plus célèbres, il y a la WhatsApps.
Le groupe de militants pour les droits numériques Electronic Frontier Foundation (EFF) met en garde contre les applications "clones" de messagerie instantanée. D’après son étude rédigée avec la société Lookout, spécialisée dans la cybersécurité des appareils mobiles, ces fausses applications peuvent voler les données personnelles des utilisateurs de smartphone. Ce vol relève d’un système relativement simple. Il suffit qu’un utilisateur télécharge la fausse application sur son téléphone ou un autre appareil mobile. Ce dernier, comme les autres applications de messagerie instantanée, va demander une autorisation d’accès à l’appareil photo et au micro. Si l’utilisateur peu méfiant accepte, le logiciel espion a la possibilité de récupérer les échanges, les photos et autres vidéos pris par le smartphone.
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Toujours d’après les explications apportées par cette étude, il existerait de par le monde une vaste "infrastructure" dédiée au piratage informatique. Cette dernière serait baptisée "Dark Caracal" et pourrait être basée dans un immeuble de Beyrouth (Liban), propriété de la Direction générale de la Sécurité de l’État libanais. "C’est une campagne mondiale et très vaste, centrée sur les appareils mobiles", assure Eva Galperin, responsable du dossier cybersécurité chez EFF. Ce type de cyberattaques provenant de Dark Caracal serait récurrent depuis 2012, mais sous des formes diverses. Parmi les victimes, nous retrouvons : le Canada, l’Allemagne, le Liban, les États-Unis ou encore la France.
Les recherches menées par EFF et Lookout relèvent des centaines de gigaoctets dérobées à des milliers de victimes dans 21 pays. Heureusement, les boutiques d’applications telles l’App Store ou Google Play suppriment régulièrement de fausses applications de leurs plateformes. La prudence est toutefois de mise.
Source : Le Journal de Montréal