Le poisson artificiel est en fait une raie mouvante créée à partir de manipulation génétique, de biomécanique ainsi que de l’impression 3D.
Par le biais de la génétique, de la biomécanique et de l’impression 3D, le chercheur Kevin Kit Parker s’est surpassé en créant un robot-raie. Pour créer cette créature artificielle, le scientifique se serait inspiré de la fascination de sa fille pour la faune de l’aquarium de Boston. La raie est donc faite de tissu élastique imprimé et de cellules prélevées sur les muscles du cœur des rats. Pourquoi ces rongeurs ? Simplement, car au contact de la lumière, ces cellules ont la possibilité de se mouvoir. Grâce à cette utilisation, la raie elle-même semble bouger.
La première expérience faite par l’équipe du chercheur de Harvard par rapport aux animaux artificiels était d’abord une sorte de méduse. Les scientifiques ont étiré les cellules musculaires du rat qui ont été récoltées sur de fines couches de silicones. Ces dernières ont été ensuite déposées dans une sorte de tasse emplie d’une solution de liquide sucré et salé. Le tout a finalement été stimulé avec de l’électricité. En se contractant sous la force électrique, le "médusoïde" a expulsé une partie du liquide autour de lui. Fort de cette expérience, il a alors créé la raie artificielle avec un squelette en or et des plaques de silicone couvertes par près de 200.000 cellules cardiaques de rats.
"Nous atteignons un point où il y a réellement une fusion entre la biologie et l’ingénierie", a salué Alexander Smits, un ingénieur en mécanique de l’université de Princeton, comme rapporté par Metronews. Le succès de cette raie artificielle représente un défi réussi pour le chercheur Kevin Kit Parker et son équipe. En effet, il a fallu plus de 200 essais avant d’avoir obtenu un résultat satisfaisant.
Malgré ce premier résultat encourageant, les scientifiques reconnaissent qu’il y a encore beaucoup de chemin avant de pouvoir intégrer cette technologie aux personnes vivantes. La méthode ne fonctionne qu’avec des solutions contenant des nutriments et qui sont conservées à hauteur de la température corporelle d’un rat. "On peut imaginer qu’un jour, on utilisera cette technologie pour reconstruire des parties du corps humain" a commenté de son côté Kedi Xu, un neuro-ingénieur à l’université chinoise de Zhejiang, à Hangzhou.
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