Avec la large diffusion des appareils et leur évolution, la dépendance au smartphone est devenue un phénomène de société. Ces dix chiffres en révèlent l’ampleur chez les Français.
L’addiction au smartphone est apparue entre 2000 et 2010. Ces dernières années, le phénomène s’est encore amplifié avec l’arrivée des appareils de nouvelle génération. Elle relève en partie de la dépendance à internet qui peut se développer notamment dans le cadre du nomadisme numérique. À la dépendance au téléphone et à l’information disponible sur le web peut s’ajouter une autre dépendance, celle des réseaux sociaux qui se sont développés grâce à l’internet.
L’addiction au smartphone est classée dans les pathologies communicationnelles qui entraient un besoin excessif, incontrôlable, voire obsessionnel, d’utiliser un téléphone au point d’y consacrer tant de temps et d’énergie, que l’objet et son utilisation finissent par interférer négativement avec la vie quotidienne, professionnelle ou affective du sujet qui peut développer une anxiété ou une dépression qui vont indirectement aussi affecter son entourage.
La dépendance au smartphone se guérit parfois d’elle-même, et dans ce cas, à la différence des dépendances chimiques, elle n’entraînerait pas ou peu de séquelles physiques et psychiques pour la santé, affirmation que seules des études épidémiologiques de long terme pourront confirmer.
La dépendance au smartphone semble tendre en partie à se substituer à l’addiction à la télévision. Elle touche davantage les jeunes. Selon une étude parue en 2013, 7 % des 50 millions de Sud-Coréens, l’un des pays les plus connectés au monde présentent "un risque élevé" d’addiction à l’internet, mais ce taux triple en grimpant à près de 20 % chez les adolescents, c’est-à-dire la génération née et ayant grandi avec l’internet. En France, ces dix chiffres illustrent presque parfaitement la dépendance au smartphone :
40% des Français répondent à leur téléphone aux toilettes
- Une personne déverrouille son téléphone en moyenne 110 fois par jour
- 50% des sondés regardent leur téléphone sans raison après s’être réveillés la nuit
- 65% des Français sont connectés au restaurant
- 15% des sondés interrompent une partie de sexe pour décrocher leur téléphone
- 54% des Français consultent leur téléphone pendant qu’ils regardent la télévision
- 30% des Français sont connectés pendant les réunions
- 38% des Français sont connectés en traversant la rue
- 7% des Français estiment avoir déjà perdu leur travail à cause de leur addiction au téléphone
- 58% des sondés avouent être accro au téléphone
Pour ceux qui ne supportent pas d’être déconnectés, la marque de lunettes Essilor lance une web-série, « les FOBOs », qui signifie « Fear of being offline » (la peur d’être déconnectés) et qui raconte avec beaucoup d’humour la vie des personnes dépendantes au smartphone.