Un petit robot capable de parvenir plus rapidement aux victimes des séismes bloquées sous les décombres a été mis au point par des chercheurs américains. L’invention est simple et peu coûteuse.
Le cafard pourrait devenir le meilleur ami des sauveteurs, s’enthousiasme France Tv. En effet, cet insecte a inspiré la mise eu point d’un prototype de robot destiné à détecter les personnes bloquées sous les décombres après un séisme, selon une étude publiée lundi dernier dans les comptes-rendus de l’Académie américaine des sciences.
Les cafards sont capables de se faufiler dans de minuscules fissures en s’aplatissant, contrairement aux robots actuels. Ils peuvent réduire l’épaisseur de leur corps jusqu’à un quart de centimètres, alors qu’ils mesurent environ 3,7 cm de haut dans un espace libre.
Les cafards sont difficiles à écraser
Très rapides, les cafards peuvent courir sur deux pattes à une vitesse de 1,5 mètre par seconde, soit cinquante fois la longueur de leur corps. Selon les scientifiques, ils peuvent supporter une force équivalente à 900 fois leur poids sans une égratignure.
Le robot inspiré des cafards est simple et peu coûteux. Il peut tenir dans la paume de la main et est capable de plier les pattes quand il est écrasé et de les protéger avec un écran en plastique qui est solide et lisse comme les ailes recouvrant le dos des insectes.
Les insectes sont les animaux les plus doués
"En cas de séisme, les sauveteurs ont besoin de savoir si les éboulis sont stables et sûrs, mais les robots actuellement utilisés ne peuvent pas entrer sous les décombres", relève Robert Full, professeur de biologie à l’université de Californie à Berkeley. Et s’il y a de nombreuses fissures, on peut imaginer envoyer un groupe de ces robots pour localiser les survivants des séismes et les points d’entrée sûrs pour les sauveteurs.
"Les insectes sont les animaux les plus doués pour survivre, car ils peuvent accéder quasiment partout et nous devrions de ce fait nous en inspirer pour fabriquer des robots reproduisant ces capacités", estime Robert Full.