Une étude américaine souligne que les appels à changer les mots de passe des ordinateurs, comptes bancaires ou messageries résonnent parfois dans le désert…
Les utilisateurs d’internet ne veulent pas se compliquer la vie, observe le site 20minutes.fr qui relaye une étude américaine publiée hier. Malgré les appels à trouver des mots de passe plus élaborés pour ne pas se faire pirater, ceux qu’ils utilisent le plus est, une fois de plus, 1-2-3-4-5-6 !
La société informatique SplashData, qui a publié le rapport, a compilé les données de plus de deux millions de comptes ayant été piratés. Et les mots de passe les plus utilisés par les internautes sont les mêmes depuis 2011.
Et aux côtés du classique 1-2-3-4-5-6 figure le très prévisible qwerty, les cinq premières lettres du clavier dans plusieurs langues, dont l’anglais. Arrive ensuite le pas très sophistiqué 1-2-3-4-5-6-7-8 visant à satisfaire certains qui exigent des clés informatiques plus longues et donc plus difficiles, en théorie, à décoder.
Mais selon l’étude de SplashData, qu’il est virtuellement inutile d’utiliser des mots de passe plus longs si les internautes ne font qu’ajouter des caractères à une suite déjà prévisible : "Plusieurs personnes font un effort pour ajouter plus de caractères à leurs mots de passe, afin de renforcer la sécurité de leurs comptes en ligne, mais si ces mots de passe ne sont que le prolongement de séquences simples, cela les exposera tout autant aux pirates informatiques", souligne Morgan Slain, le PDG de la firme américaine.
Morgan Slain recommande par ailleurs de ne pas utiliser des mots de passe empruntés à des noms de célébrités, en raison du fait que ceux-ci sont faciles à décoder, même pour les pirates informatiques les plus novices.
Les piratages informatiques se sont multipliés comme une véritable épidémie au cours des dernières années, obligeant nombre d’entreprises à préférer les nouvelles technologies de vérification d’identités issues de la biométrie. Les lecteurs d’empreintes digitales ou de reconnaissance faciale connaissent ainsi un boom.