La tension monte de plus belle entre le géant de l’Internet américain, Google, et l’agence française de protection de données personnelles (Cnil) sur la question de suppression des liens Internet dans le moteur de recherche doté d’une extension Google.com.
Le bras de fer entre Google et la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) se durcit. Après avoir été sommé par l’instance française d’exécuter ses engagements sur le droit d’oubli, le géant américain de l’internet, a communiqué jeudi que la Cnil n’est pas en droit de faire un tel contrôle sur des informations diffusées et accessibles à travers le monde. Il refuse en réalité de supprimer de son moteur de recherches les liens sur toutes extensions, y compris google.com.
"Nous respectons la position de la Cnil mais nous contestons par principe l’idée qu’une agence nationale de protection des données personnelles revendique une autorité à l’échelle mondiale pour contrôler les informations auxquelles ont accès les internautes à travers le monde", indique Google. Le responsable des questions privées du géant américain déclare que "aucun pays ne devrait avoir l’autorité de décider à quel contenu peut accéder quelqu’un, dans un autre pays".
A vrai dire, Google accepte de procéder aux "déréférencements", selon le droit à l’oubli qu’il a accordé aux Européens en 2014, des liens sur les recherches faites sur Google.fr ou encore sur Google.uk, mais pas sur Google.com ou encore sur une autre extension Google non-européenne. Le géant américain d’Internet avait demandé un mois pour se conformer avec la loi, et le voilà qui se prononce à une journée de l’expiration de ce délai.
La Cnil prendra le temps de bien étudier cette réponse, voire recours de la firme internationale américaine selon le délai légal de deux mois indiqué pour un tel conflit. En cas de sanction aux manquements à la loi Informatique et libertés qui régit une telle situation, Google peut encourir jusqu’à 150.000 euros d’amende.