Le moteur de recherche Bing a mis en ligne son propre formulaire de droit à l’oubli pour les internautes européens qui demandent à supprimer un résultat de recherche qui les dérangent.
Depuis plusieurs années, la Commission Européenne planche sur le droit à l’oubli et c’est finalement en mai dernier que la CJUE a mis en vigueur une nouvelle procédure forçant les moteurs de recherche à se plier aux volontés des internautes et des entreprises soucieux de leur image sur Internet.
Après avoir critiqué cette décision, Google s’y est finalement plié et a mis en place un formulaire que chacun est en mesure de remplir afin de déréférencer certaines pages Web. Bien que le moteur Bing n’ait une part de marché que de 2,5% sur l’Europe, Microsoft a également publié son formulaire, peut-on lire sur Le Monde. Le mercredi 16 juillet, le groupe informatique américain a ainsi commencé à permettre aux internautes européens de demander le retrait d’informations les concernant dans les résultats de son moteur de recherche Bing.
Plus clair que celui de Google, le formulaire demande aux internautes qui souhaitent la suppression d’un résultat de recherche s’ils ont un quelconque rôle dans une association, entreprise, ou collectivité mentionnée dans la page à censurer, s’ils sont une "personnalité publique", et les raisons pour lesquelles ils souhaitent faire censurer ces résultats.
Divisée en quatre parties, la page en question propose tout d’abord à l’internaute de justifier son identité en chargeant directement des documents faisant preuve de bonne foi. Bing demande ainsi de joindre "un ou plusieurs justificatifs vous identifiant sous votre nom complet et indiquant votre pays de résidence en Europe" et précise qu’il est conseillé de "fournir des documents qui ont été émis par les autorités".
Comme dans le cas de Google, remplir ce formulaire ne signifie pas que les requêtes sont automatiquement acceptées par Microsoft. Il va devoir trouver un juste équilibre entre droit à l’information et vie privée. "Ces informations nous aideront à évaluer l’équilibre entre votre intérêt individuel à la protection de votre vie privée, et l’intérêt public consistant à protéger la libre expression et le libre accès à l’information", explique Microsoft
Google avait indiqué au début du mois avoir reçu 70.000 demandes de retrait de liens concernant des internautes européens depuis le 30 mai, date à laquelle il avait mis un formulaire similaire en ligne.