La revue Médiévales a consacré un article sur les toilettes, latrines et autres lieux d’aisance au temps de l’islam médiéval. En terre d’islam, cet aspect de l’hygiène n’est pas aussi connu que dans le monde occidental durant cette période. Mais comment on allait au petit coin à cette époque ?
La question de l’impureté et de la pureté est très importante pour le monde de l’islam. Les toilettes sont donc un sujet délicat pour les habitants du Proche-Orient islamique à l’époque médiévale. Les musulmans avaient la coutume d’éliminer systématiquement de tout résidu avant la prière. Cette purification se fait soit par "istiğmār", autrement dit, en utilisant des pierres ou d’autres objets durs, soit par "istinğā’", c’est-à-dire, par l’eau, rapporte le site slate.fr. Selon la coutume, les ablutions devraient se faire par la main gauche d’après les recommandations d’un hadith. La main droite étant sacrée pour toucher ces parties impures.
En plus de ces différentes coutumes, l’emplacement des latrines et des lieux d’aisance est également défini selon la société et en rapport avec son utilité. En effet, pour éviter les mauvaises odeurs, les latrines sont souvent placées loin des lieux d’habitation dans la majorité des cas. Les petits coins sont souvent fréquents dans les châteaux forts et les maisons urbaines comme celles d’Al-Andalus. "Dans les châteaux forts, où les latrines sont souvent installées dans des renfoncements, des couloirs en angle ou des tours-latrines", explique le magazine Slate.
Outre la coutume et les soucis d’hygiène, "l’installation de lieux d’aisance est également fortement conditionnée par les nécessités de l’évacuation, surtout dans les espaces urbains ou palatiaux à forte densité. Les méthodes utilisées sont nombreuses –égouts, fosses, ramassage..." Il est par ailleurs important de souligner que les latrines et les lieux d’aisance sont essentiellement réservés aux villes. Dans les campagnes, les hommes faisaient leur besoin dans la nature, dans le désert.
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