Une étude scientifique s’est penchée sur la capacité de l’homme à percevoir le silence. Les chercheurs de l’Université John Hopkins aux États-Unis ont réalisé une expérience avec des illusions auditives pour comprendre comment le cerveau traite l’absence d’ondes acoustiques.
Les résultats de l’étude ont été publiés dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences le 10 juillet 2023.
Le silence fait partie du quotidien. Les bruits de tous les jours sont en effet ponctués par l’absence d’ondes acoustiques. Aussi, les scientifiques se demandent comment le cerveau humain perçoit ces absences de son. Aux États-Unis, l’équipe de recherche de l’université John Hopkins a tenté de répondre à la question en réalisant une expérience à travers des illusions auditives.
Chaz Firestone, chercheur et professeur adjoint de psychologie et de sciences du cerveau et coauteur de l’étude d’expliquer au média américain Science : "Le silence, quel qu’il soit, n’est pas un son. C’est l’absence de son. Et pourtant, nous avons souvent l’impression de l’entendre. Si le silence n’est pas vraiment un son, mais qu’il s’avère que nous pouvons l’entendre, alors l’audition va au-delà de la question du simple son".
La première expérience proposée aux participants consiste à leur demander de comparer la durée d’un son continu et celle de deux sons discrets ponctués par une courte pause. Même si en réalité, les deux bruits ont la même durée, les participants avaient l’impression que le son continu durait plus longtemps.
L’expérience a ensuite été inversée. Cette fois-ci, les personnes devaient déterminer la durée d’un silence continu par rapport à celle de deux pauses discrètes. Le même effet a été observé, le silence continu semblait plus long pour ces derniers. Après les résultats d’une troisième illusion auditive qui mettait en parallèle deux sons, les chercheurs sont parvenus à la conclusion que l’esprit peut réellement percevoir le silence.
L’équipe qui a travaillé sur la perception du silence entend poursuivre les recherches et aller plus loin dans l’étude de la gestion de l’absence de stimuli sensoriels par le cerveau.
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