L’Unesco a inscrit le reggae de Jamaïque au patrimoine culturel de l’Humanité en vantant "la contribution" de cette musique dans la prise de conscience internationale.
Connu dans le monde entier par son icône Bob Marley, le reggae, musique jamaïcaine, est désormais inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité. La décision a été prise par un comité spécialisé de l’organisation qui s’est réuni à Port-Louis, capitale de l’Ile Maurice. Pour justifier ce choix, l’Unesco a mis en avant "la contribution" de cette musique à la prise de conscience internationale. Cela concerne notamment "les questions d’injustice, de résistance, d’amour et d’humanité, et sa dimension à la fois "cérébrale, socio-politique, sensuelle et spirituelle".
Importé par les nombreux immigrés jamaïcains après la Seconde Guerre mondiale, le reggae est vite devenu populaire aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. La musique qui a émergé à la fin des années 1960 est issue du rocksteady avec des mélanges de jazz et de blues d’Amérique. Elle a souvent prétendu être la musique des opprimés avec des thèmes sur la société, la politique, la prison et les inégalités. Le reggae figure parmi une liste de quelque 400 traditions culturelles (chants, danses, spécialités gastronomiques ou célébrations) allant de la pizza napolitaine au zaouli, musique et danse des communautés gouro de Côte d’Ivoire, rapporte Le Figaro.
Le reggae est toujours associé au rastafarisme, mouvement spirituel sacralisant l’empereur éthiopien Haïlé Sélassié et promeut l’usage de la ganja, ou marijuana. "Le reggae est exclusivement jamaïcain", a commenté Olivia Grange, la ministre de la Culture de la Jamaïque, avant le vote. "C’est une musique que nous avons créée qui a pénétré partout dans le monde", a-t-elle renchéri.
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