« Il n’est pas conforme à nos valeurs qu’un pays qui commet des crimes de guerre et occupe militairement un autre territoire se voit offrir une scène pour polir son image grâce à la musique », est-il mentionné dans cette pétition pour réclamer l’exclusion d’Israël de la prochaine édition de l’Eurovision.
L’offensive menée par Israël dans la bande de Gaza a des répercussions dans le domaine culturel. Plus de 1 400 artistes finlandais ont signé une pétition pour demander l’exclusion d’Israël de l’Eurovision 2024 qui aura lieu dans la ville de Malmö (Suède), le 11 mai prochain. Les artistes regroupant des musiciens et professionnels de l’industrie musicale ont lancé un appel la Finnish Broadcasting Company (Yle), la radiotélévision publique finlandaise, à boycotter le concours dans le cas où un candidat israélien représente son pays en mai prochain. Olavi Uusivirta, Paleface et Axel Ehnström, représentants de la Finlande lors du concours en 2011, figurent parmi les signataires de la pétition, note la BBC. Ils dénoncent la réaction de Yle de faire preuve de deux poids, deux mesures, sachant que la chaîne figurait parmi les premières à exiger l’interdiction de la Russie du concours de 2022 après l’invasion en Ukraine.
Selon le Guardian cité par Le Parisien, ce refus de participation d’Israël à la prochaine édition du concours Eurovision s’explique par les crimes de guerre présumés perpétrés par l’armée israélienne dans la bande de Gaza. « Il n’est pas conforme à nos valeurs qu’un pays qui commet des crimes de guerre et occupe militairement un autre territoire se voit offrir une scène pour polir son image grâce à la musique », est-il écrit dans cette pétition. Pour l’instant, l’exclusion d’Israël du concours n’est pas au menu. « L’Eurovision est une compétition pour les télévisions du service public européen et moyen-oriental. Il s’agit d’un concours pour les radiodiffuseurs et non pour les gouvernements, et le radiodiffuseur public israélien participe à ce concours depuis 50 ans », avait souligné l’UER (Union européenne de radiotélévision), qui dit organiser « un événement apolitique ».