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Marc Ferro était mondialement connu pour ses travaux sur les guerres du XXe siècle, la colonisation et le cinéma. L’historien français est décédé dans la nuit du mercredi 21 à jeudi 22 avril, à l’âge de 96 ans.
L’historien Marc Ferro est mort dans la nuit de mercredi à jeudi, à l’âge de 96 ans, à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines). L’homme a succombé à une complication liée à la Covid-19. "Il aura été jusqu’au bout habité par sa passion pour l’Histoire et l’évolution du monde", a confié sa famille, selon les propos rapportés par les médias.
Historien de réputation internationale, Marc Ferro était un grand spécialiste des guerres du XXe siècle, de la colonisation, du cinéma, mais aussi de l’ex-URSS et de l’actuelle Russie. C’était une ancienne figure de la chaîne Arte. Pendant 12 ans (jusqu’en 2002), il avait présenté, "Histoire parallèle", une émission dans laquelle il mettait l’Histoire à la portée du grand public.
Marc Ferro était également un auteur prolifique. En 2020, il avait publié son 65e ouvrage, "L’Entrée dans la vie", sur le destin de grandes personnalités. Il était également l’auteur de "Cinéma et Histoire", un ouvrage de référence qui fut parmi les premiers à considérer le cinéma comme une source historique permettant de mieux comprendre une époque donnée.
Né à Paris en 1924, de père italo-grec et de mère ukrainienne, Marc Ferro avait une passion pour l’Histoire depuis son enfance. Ses études avaient été cependant interrompues par la guerre. Il s’était engagé dans la Résistance, rejoignant le maquis du Vercors, où il avait pour mission la lecture des cartes d’état-major et le repérage des mouvements des forces.
Après la guerre, Marc Ferro était affecté à Oran, en Algérie, pour y enseigner (1948 à 1956). Il s’était engagé en faveur de l’indépendance algérienne, mais en 1960, il était revenu à Paris, où il avait enseigné et préparé une thèse de doctorat consacrée à la Révolution russe de 1917. Devenu professeur à l’École Polytechnique, il avait dirigé le groupe de recherches "Cinéma et Histoire" à l’EHESS.
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