Objet du quotidien qui remonte à bien longtemps, le cure-dent devient une œuvre d’art à découvrir au musée mondial du cure-dent à Saint-Brieuc en Bretagne.
Le musée mondial du cure-dent a ouvert ses portes à Saint-Brieuc en Bretagne. Les visiteurs peuvent découvrir cet objet du quotidien sous sa forme artistique jusqu’au 20 février. Une tournée dans d’autres villes est également au programme, rapporte 20 Minutes. En bois ou en plastique, cet accessoire sans charme est très utilisé après chaque repas pour enlever les restes de nourriture coincés entre les dents. Sa genèse remonte à la préhistoire. A l’époque, les êtres humains se sont servis d’os ou de brindilles en bois pour faire office de cure-dent. Au fil du temps, le cure-dent s’est modernisé pour devenir des bâtonnets fabriqués en or massif, en argent ou en ivoire.
Depuis quelques années, Claudine Orvain, alias Carry Bridge a décidé de transformer le cure-dent en objet d’art. L’artiste née à la fin des années 50 s’est prise de passion pour le cure-dent en 1990 en s’inspirant de l’écrivain et poète Alfred Jarry. "J’ai découvert qu’Alfred Jarry avait demandé, comme dernière volonté sur son lit de mort, d’avoir un cure-dent. A partir de cette anecdote, j’ai commencé à bidouiller des objets décalés", a raconté Claudine Orvain. D’où la naissance du musée mondial du cure-dent, une exposition éphémère et décalée présentée pour la première fois dans le chef-lieu de la Mayenne en 1999.
Une soixantaine de cure-dent, tous plus originaux les uns que les autres, sont exposés depuis quelques jours à l’office du tourisme de Saint-Brieuc. Les visiteurs de l’événement peuvent découvrir des créations originales classées en plusieurs thématiques allant des utilitaires aux décoratifs en passant par les ludiques. D’autres chefs-d’œuvre insolites les attendent au passage comme le cure-dent "spécial fruits de mer", le cure-dent "L’Amérindien", ou encore des cure-dents célébrités comme le "Gainsbourg", ou le "Yannick Noah". "On espère en effet qu’il voyagera dans les prochains mois", a confié Claudine Orvain.
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