Au micro de BFMTV, deux professeurs de philosophie ont livré 7 astuces pour que les candidats au baccalauréat ne se plantent pas lors de l’épreuve de philosophie.
Dans le cadre du baccalauréat 2022, l’épreuve de philosophie débute mercredi 15 juin. Deux professeurs ont livré des astuces pour réussir.
Selon Jean-François Dejours, professeur de philosophie et responsable du groupe philosophie au Snes-FSU, les sujets font rarement appel à une seule notion, mais ce sont plutôt des sujets hybrides, mixtes.
Ainsi, il ne faut pas réciter les cours, puisque le sujet n’est pas compartimenté, mais il indique que les 17 notions, données dans les cours, interagissent entre elles. "Le principe de la philosophie, c’est de les faire dialoguer", a-t-il précisé.
Le professeur de philosophie Gilles Vervisch partage cet avis en disant que l’idéal est de "tout oublier" pendant les 20 premières minutes de l’épreuve, sans même se demander à quelles notions le sujet fait référence. "Souvent, les élèves se jettent sur le sujet et récitent leur cours, mais c’est la meilleure manière pour faire un hors sujet", a-t-il prévenu au micro de BFMTV.com.
La réflexion doit être priorisée durant la première heure et demie, selon Jean-François Dejours. Pour ce faire, il est conseillé de lâcher la copie et se concentrer sur le brouillon. Il ne faut pas se précipiter d’écrire sur la feuille, puisque c’est sur la réflexion qu’on évalue les candidats, pas sur le remplissage.
Toutefois, le professeur a recommandé de ne pas rédiger intégralement la copie au brouillon. Ce dernier est un conducteur, un plan. "C’est très important de soigner son entrée et sa sortie", a-t-il précisé.
Le professeur de philosophie Gilles Vervisch a précisé que le fait de trouver la question du sujet est la clé de l’épreuve. "Le nerf de la guerre", a-t-il soutenu. Selon ses dires, une copie qui problématise dès l’introduction a déjà la moyenne. En revanche, il est difficile de mettre plus de 10 à une copie qui ne problématise pas.
Un sujet de philosophie soulève toujours d’un paradoxe qu’il faut problématiser. "C’est le principe de la philosophie : au moins deux réponses s’opposent", a-t-il affirmé. Il ne s’agit pas de simplement reformuler le sujet.
Le professeur Jean-François Dejours a expliqué qu’une question philosophique nécessite au moins deux réponses qui "se tournent le dos", sans forcément relever l’éternelle thèse/antithèse. Toutefois, un plan à deux parties peut faire l’affaire.
Gilles Vervisch ne partage pas ce point de vue, puisque le plan en trois parties est pour lui, incontournable.
Dans une première partie, on peut défendre l’idée du sens commun. Une objection, une nuance ou encore un autre point de vue, peuvent être détaillés dans la deuxième partie. Quant à la troisième, il s’agit de "résoudre" la contradiction.
Gilles Vervisch a insisté sur la construction de la dissertation. Il a recommandé de ne pas juxtaposer les parties, car il s’agit d’un enchaînement logique.
Selon lui, une dissertation, c’est en enchaînement de plusieurs paragraphes qui se répondent. Concernant la longueur totale de la dissertation : pas en dessous de quatre pages, mais pas plus de huit.
Les candidats peuvent citer une référence philosophique par partie. D’après le professeur, il s’agit d’évoquer l’idée et de développer la pensée d’un auteur. Il est fortement déconseillé d’écrire plusieurs auteurs à la chaîne. Il est possible de citer des œuvres littéraires, des films ou des BD, mais attention à ne pas trop en faire.
La rédaction d’une conclusion est indispensable en philosophie. Le professeur Gilles Vervisch a souligné qu’elle répond au sujet.
Pour avoir une conclusion bien soignée, il est toujours recommandé de la rédiger entièrement dans le brouillon.
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