En Serbie, l’émission de télé-réalité ’Parovi’ fascine autant qu’elle est décriée … Explications.
’Parovi’ c’est un peu comme le ’Loft Story’ Serbe mais avec des candidats avec des profils atypiques : prostituées, chef mafieux, et même le président du Parti radical serbe ayant été inculpé de crimes de guerre et de crime contre l’humanité, selon Vanity Fair, cité par Gentside. L’émission – qui n’a pas vraiment de fin fixe - est diffusée 18 heures sur 24 sur la chaine Happy TV.
Les candidats ne sont que des pions qui doivent faire tout ce que la production souhaite. Aussi, c’est le public qui choisit d’éliminer un candidat et celui-ci est tout de suite remplacé par un autre. Et si un participant veut partir, il doit payer 20.000 euros à la production sachant que le salaire moyen en Serbie est de 400 euros. Un des candidat serait enfermé dans la ’Maison’ depuis plus d’un an.
Aussi, dans le programme, si le participant se rebelle, il est enfermé dans une pièce ’punitive’ pendant 48 heures.
Et les bagarres sont au menu tous les jours !
Le CSA Serbe, dirigé par Milomir Maric, un journaliste et présentateur télé qui aurait des relations haut placées, n’a pas encore réagi. "Les audiences montent à chaque fois que les candidats se battent, alors les bagarres c’est bon pour nous" s’est-il défendu quant à l’émission.
L’année dernière pourtant, pas moins de 100.000 personnes ont signé une pétition pour que ’Parovi’ soit déprogrammée mais cette requête a été totalement ignorée. Le CSA de répondre alors que la télé-réalité "est le miroir de la Serbie, on s’emploie à vouloir le casser parce qu’il nous envoie une image qui ne nous plaît pas". Et que "ceux qui s’imaginent pouvoir changer la Serbie en bannissant les télé-réalités sont des mégalos. Même s’ils étaient supprimés de l’écran, la Serbie resterait la même : elle ne serait pas plus cultivée, plus développée ou plus polie."
Zelko de ’Secret Story’ a eu la mauvaise idée de vouloir participer au ’jeu’. Il y est resté 22 jours mais a réussi à s’évader avant de quitter la Serbie. Il raconte dans une interview avec Public et 66 Minutes.
Pour voir l’extrait dans 66 Minutes, cliquez sur ce lien.
Vidéo par Gentside :