Il s’agit d’une œuvre d’Emmanuel Pierrat, un recueil de prétoire que l’avocat a assemblé au cours de sa carrière au barreau.
Le premier remonte à 1993 lorsqu’il commençait le métier d’avocat (Metronews). Ce jour-là, un de ses confrères défend un homme accusé de vol d’autoradio à la 23e chambre du tribunal correctionnel. Ce dernier alors lance au juge les propos selon lesquels lui, la personne du juge, tout comme n’importe qui aurait eu le même reflexe (c’est-à-dire voler l’autoradio) face à cette voiture dont les vitres étaient baissées. Il était ahuri, au même titre que les autres personnes dans la salle...
Puis d’autres comme celle-là s’en sont suivies (mais des contraires également) et il avait continué à les noter, sur des feuilles volantes qu’il a fini par rassembler. Et il s’en est enquéri d’autres auprès de collègues, greffiers, président de tribunal et même lancé des appels à témoins. Au final, c’est une somme de gaffes mais aussi des plus brillants propos tenus au tribunal qu’il a collectés.
EXTRAITS
Un prévenu au tribunal correctionnel : "J’ai tout nié depuis le début, ce n’est pas maintenant que je vais dire la vérité" (Rubrique "Mensonge & Vérité")
Un policier : "C’est alors que j’ai vu le rassemblement qui se composait même de plusieurs personnes". (Rubrique "Témoins")
Le président : "Donc, la date de conception de votre enfant est le 8 août ?
- Oui.
- Et que faisiez-vous à ce moment-là ?
- Je baisais". (Rubrique "Moralité")
L’avocat concluant sa plaidoirie :"J’attends votre jugement. C’est lui qui me dira si je défends un innocent ou un coupable". (Rubrique "Arguments")