Lydie Salvayre remporte le Goncourt, le Renaudot à David Foenkinos

Le plus célèbre des prix littéraires français a été décerné mercredi à Lydie Salvayre pour son roman ’Pas pleurer’ dans lequel elle évoque la guerre d’Espagne. Le roman en question est hanté par la figure de Georges Bernanos et avec la voix de sa propre mère qui lui relate au soir de sa vie l’insurrection libertaire de 1936 en Espagne. Pas pleurer (Seuil) a été l’élu des jurés au 5e tour, par 5 voix contre 4 à l’Algérien Kamel Daoud, auteur de Meursault contre-enquête. Encore émue d’apprendre la nouvelle, la romancière a révélé sur le récit de Libération  : "Je suis très heureuse, je suis très émue".

David Foenkinos, avec son roman intitulé Charlotte, a reçu le prix Renaudot. Son roman, édité chez Gallimard, évoque son cri d’amour pour Charlotte Salomon, jeune artiste juive allemande assassinée à Auschwitz à l’âge de 26 ans. Parce que l’écrivain a su traduire par des mots et avec passion le destin tragique de cette jeune femme, il a remporté le prix au 6e tour par 5 voix contre 3 à Jean-Marc Parisis et une à Kamel Daoud.

Comme il est de coutume depuis 1914, les lauréats des deux prix ont été annoncés au restaurant Drouant situé au cœur de Paris et avec une grande affluence médiatique. Connu dans le monde entier, le Goncourt symbolise la consécration suprême pour un auteur et dans la foulée il s’agit également d’un jackpot, avec 400 000 ventes en moyenne à la clé pour le roman récompensé et des traductions en hausse. Pour le Goncourt 2013, ’Au revoir là-haut’ de Pierre Lemaitre, avec 30 000 exemplaires tirés au départ, est vendu à ce jour à 620 000 (Canada compris), après 21 réimpressions et une traduction en 30 langues. "Le Goncourt a bouleversé ma vie", a confié l’écrivain.

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