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Le comédien incarne un sans-papiers sénégalais dans son dernier film. Il se confie sur cette histoire dans laquelle il retrouve Eric Toledano et Olivier Nakache, trois ans après le raz-de-marée d’"Intouchables".
Omar Sy, toujours un large sourire aux lèvres s’est entretenu avec le site metronews.fr à propos de « Samba », son dernier film dans lequel il retrouve Eric Toledano et Olivier Nakache, ses deux compagnons dans « Intouchables », leur grand succès d’il y a trois ans. « C’est avec eux que j’ai commencé et que j’ai appris tout un tas de choses. Ils m’ont toujours demandé plus et poussé à aller au-delà de ce que je savais faire. Relever des défis avec eux, c’est plus simple parce que je me sens en confiance et que j’ai envie de donner le maximum », dit l’acteur à propos de leur collaboration.
Si « Intouchables » a fait un carton, Omar Sy affirme « ne pas tenir compte de l’après ». La pression « n’était pas plus grande sur Samba, finalement » explique-il, « Pour nous, c’était juste un nouveau film ensemble ».
Il continue à être fasciné par le personnage de Samba : « Il est assez parlant et touchant mais, en même temps, pas simple à jouer pour moi. On a la même base, la culture du Sénégal, que je connais. Mais après, ce qu’il vit en France, ses peurs, sa résistance, ses doutes… Ça, je ne l’ai pas. Il fallait me mettre dans cette peau-là ».
« Je suis un acteur sans formation » admet Sy, « Je fais les choses comme je peux. Ce rôle ne reposait pas sur le naturel et sur ce que je suis. Il nécessitait une posture, un accent… », poursuit-il.
Quant à la préparation du tournage, l’acteur est « allé voir certaines personnes qui n’ont pas de papiers, oui. J’ai eu des conversations avec elles. Au-delà, ce qui m’aide chez Eric et Olivier, c’est qu’ils mettent des choses réelles autour de moi pour que je me plonge dans le rôle. Comme le centre de rétention par exemple ».
En racontant l’histoire de ces personnes sans-papiers, « le film peut éventuellement aider à la discussion », explique le comédien. « Samba est un travailleur volontaire qui rompt avec le cliché permanent de l’immigré voulant soi-disant profiter du système… », conclut-il.