Le Syndrome d’Excitation Génitale Persistante (SEGP) chez la femme est un trouble rare, souvent méconnu et difficile à aborder.
Caractérisée par une excitation physique génitale excessive non désirée, cette condition défie les explications simples. Mais quelles sont ses origines et ses manifestations ? Et quel traitement faut-il envisager ? Découvrons-le.
Le SEGP est un trouble caractérisé par une excitation physique génitale excessive non désirée. En principe, il provoque un afflux sanguin vers les organes génitaux et une augmentation des sécrétions vaginales, sans que la personne concernée n’ait de l’intérêt pour une activité sexuelle. Les femmes affectées peuvent ressentir des sensations intrusives, engendrant une gêne et une anxiété, même en l’absence de désir émotionnel ou mental.
Les symptômes du SEGP sont assez caractéristiques : gonflement du clitoris (phénomène similaire à une érection chez l’homme) et des parois vaginales (processus nommé engorgement). Cette condition peut également entraîner des pulsions et des engourdissements persistants au niveau de la région génitale pendant des heures ou des jours.
Les origines du SEGP demeurent inconnues puisqu’il peut se déclencher aussi bien lors d’activité sexuelle ou non sexuelle, voire même sans aucun stimulus apparent. Le Dr Pierre Desvaux, médecin sexologue et directeur d’enseignement de sexologie à la faculté de Paris-Cité-Centre, explique dans Santé Magazine : « Malgré les recherches dans le domaine, actuellement, nous ne pouvons qu’émettre des hypothèses sur les facteurs déclenchants ce syndrome ».
Selon les informations disponibles, trois situations pourraient causer les symptômes de cette maladie :
Colon irritatif : une colonne vertébrale irritative, caractérisée par des lésions au niveau des nerfs sacrés et pelviens, peut susciter une excitation sexuelle non désirée.
Contre-régulation : il est possible qu’un mécanisme de contre-régulation soit impliqué au début ou à la fin d’un traitement à base d’antidépresseurs de type ISRS (Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine).
Facteurs psychologiques : une corrélation notable avec l’anxiété et le stress
Tout comme les origines, les traitements du SEGP s’avèrent également complexes. Ils incluent généralement une approche médicamenteuse et psychologique. Des options telles que la kinésithérapie du plancher pelvien, les thérapies cognitivo-comportementales ou l’utilisation d’antidépresseurs peuvent être envisagées. Toutefois, l’efficacité de ces interventions varie en fonction de l’individu.
Bien que rare, le SEGP a des répercussions significatives sur la vie quotidienne des femmes qui en souffrent, les conduisant parfois à des états dépressifs graves. La compréhension et la sensibilisation à ce problème demeurent essentielles pour encourager les patientes à chercher un soutien médical auprès des professionnels comme les médecins sexologues, urologues ou gynécologues.
Sources : Santé Magazine, Le Manuel MSD