Une enquête Ifop s’est intéressée sur la vie sexuelle des Français, notamment les célibataires, après la levée du confinement.
Après deux mois d’isolement à cause du coronavirus, l’Ifop a effectué une enquête sur l’effet du déconfinement sur la vie sexuelle des Français. Cette enquête, menée par Pornhub, a été réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 3 000 personnes. Elle a été menée par le pôle Genre, sexualités et santé sexuelle. Les résultats permettent de mesurer l’ampleur du "déconfinement sexuel" dans le pays, rapporte le site Fr.Style.Yahoo.
Selon le constat de l’Ifop, l’activité sexuelle des célibataires a repris timidement, malgré la levée de nombreuses restrictions. Effectivement, un tiers des sondés, soit 33 %, ont annoncé avoir eu un rapport sexuel durant le mois ayant suivi le confinement. Même si une hausse est constatée en comparaison à la fréquence durant le confinement (13 %), elle reste en dessous de la proportion observée avant l’instauration du confinement (44 %).
Par ailleurs, 25 % des célibataires ont eu un rapport sexuel avec une personne qu’ils connaissaient déjà. Seuls 5 à 6 % ont eu des relations intimes avec quelqu’un rencontré après le 11 mai.
Interrogés sur les causes de cette baisse de rencontres, 57 % des sondés ont reconnu une difficulté à aller vers de nouvelles personnes en ce moment. "Dans un contexte marqué par des rapports entre les sexes plus tendus : la majorité des femmes de moins de 35 ans (51 %) estiment que les hommes sont plus enclins qu’avant à importuner une femme dans les lieux publics", a noté l’Ifop.
Finalement, la réalité est tout autre ! En effet, si certains pensent que le confinement pousserait les célibataires à "une boulimie sexuelle", les résultats de cette étude ont montré le contraire. Ils ont par ailleurs, détaillé que 90 % des personnes enquêtées préfèrent chercher un seul partenaire pour établir une relation stable plutôt que multiplier les partenaires sexuels pour rattraper le temps perdu (10 %).
Ce sondage a également indiqué que le coronavirus a eu des impacts sur le comportement des célibataires. Plus de la moitié d’entre eux (59 %) refusent d’avoir un rapport sexuel avec une personne exposée au virus. Par crainte de contamination, 58 % n’ont voulu avoir aucune relation. "La peur d’être infecté par le virus a déjà empêché près d’une célibataire sur deux de fréquenter un lieu où elle aurait pu rencontrer des partenaires potentiels (43 %) ou d’embrasser quelqu’un qui lui plaisait (45 %)", a affirmé l’étude.
François Kraus, directeur du pôle Genre, sexualités et santé sexuelle de l’Ifop a remarqué qu’aujourd’hui, "la tendance semble plutôt être à la prudence et à un désir plus large de sécurité affective (monogamie) et sexuelle (safe sex)".