Les relations amoureuses entre collègues sont courantes en France, mais elles peuvent parfois poser des problèmes dans le milieu professionnel. Un cas récent impliquant un DRH et une syndicaliste licenciés pour conflit d’intérêts illustre les limites de ces relations et la nécessité de respecter certaines règles.
En 2014, au sein du groupe textile Payen, une liaison secrète entre le DRH et une responsable syndicale, en plein bras de fer social, a été découverte par la direction. Cette relation cachée, considérée comme un conflit d’intérêts majeur, a conduit au licenciement du DRH pour faute grave.
Dix ans plus tard, la Cour de cassation a validé ce licenciement. Selon les juges, la simple situation de conflit d’intérêts suffisait à justifier la rupture du contrat de travail, même sans préjudice avéré pour l’entreprise.
Si les relations amoureuses entre collègues ne sont pas interdites en France, le Code du travail pose un cadre strict. Le licenciement ne peut se fonder sur ce seul motif, sauf en cas de manquement à l’obligation de réserve ou de favoritisme avéré. Les manifestations d’amour déplacées sur le lieu de travail peuvent également justifier une sanction.
L’employeur ne peut en aucun cas se prévaloir de l’existence d’une relation entre collègues pour justifier un licenciement. Il n’a pas le droit de s’immiscer dans la vie privée des salariés, ni d’imposer le célibat.
Cependant, les relations amoureuses ne doivent pas perturber le bon fonctionnement de l’entreprise. Les comportements qui troublent la bonne marche des affaires, les manifestations d’amour bruyantes ou indécentes, le favoritisme, ou encore les violences peuvent être répréhensibles.
Source : Rtl.fr