L’Ifop a récemment publié une nouvelle enquête de son second volet sur l’Observatoire européen de la sexualité féminine. Il s’avère que les Françaises sont de plus en plus nombreuses à se masturber.
Dans un sondage publié vendredi 17 septembre, l’Institut français d’opinion publique s’est intéressé à la masturbation féminine. Après avoir annoncé que les Françaises étaient les moins satisfaites au lit d’Europe, l’Ifop révèle qu’elles sont de plus en plus nombreuses à pratiquer la masturbation.
Si en juin 2017, 41% affirmaient se masturber, la proportion a grimpé. En mars 2021, 56% disaient l’avoir pratiqué, soit 15 points de plus. Environ 78% des Françaises avouent, par ailleurs, avoir déjà eu recours à l’onanisme au moins une fois dans leur existence.
L’enquête a été réalisée sur 5 025 femmes dans les cinq plus grands pays européens : France, Espagne, Italie, Allemagne, et Royaume-Uni. Elle a été réalisée dans le cadre de l’Observatoire européen de la sexualité féminine, pour le compte de l’entreprise The Poken Company.
Durant la crise du coronavirus, certaines femmes ont dû puiser dans leurs ressources personnelles pour se faire plaisir. La raison de la hausse de la masturbation féminine en France peut donc s’expliquer par le contexte sanitaire, mais pas que, selon l’Ifop.
Les auteurs de l’étude estiment en effet qu’"il est difficile de savoir si cette augmentation du nombre de pratiquantes régulières est uniquement le fruit du contexte sanitaire ou le produit d’une tendance plus structurelle, marquée par une autonomie croissante du plaisir féminin".
Cette banalisation du plaisir solitaire chez les Françaises pourrait également être liée à un accès de plus en plus large à des supports d’excitation (pornographie), mais aussi à des objets de stimulation physique (sextoys).