Une étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques sur le mariage et la rupture a révélé que les femmes rompent souvent leur mariage quand elles sont actives. Les femmes au foyer ou inactives ont quant à elles une vie de couple plus stable.
La durabilité d’un couple est conditionnée par de nombreux facteurs selon une étude menée par la division Enquêtes et études démographiques de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Cette étude a été dirigée par Mélanie Vanderschelden et elle a été axée sur de nombreux aspects de la séparation et de la durabilité des couples depuis 1950 en France. Il a été observé que les femmes inactives sont les plus stables dans leur vie de couple. Au contraire, les femmes qui travaillent, et surtout celles qui sont cadres, sont souvent amenées à rompre plus facilement.
Le risque annuel de rupture pour les femmes actives est près de deux fois plus élevé que pour celles qui restent s’occuper de leur foyer. Plus précisément, cette proportion est 53 % moindre pour les femmes qui ont cessé toute activité professionnelle depuis plus de deux ans ou celles qui n’ont jamais travaillé selon les chiffres avancés par l’INSEE. La cause de cette baisse du risque de rupture pourrait s’expliquer par le fait que les femmes inactives sont dépendantes financièrement ou qu’elles ont vraiment choisi de s’occuper de leur foyer pour la stabilité du couple.
Cette baisse du risque annuel de rupture est également constatée chez les agriculteurs et les ouvriers. L’environnement socio-économique et sociodémographique du couple tiendrait donc une place importante dans la solidité de la relation de couple selon cette analyse. Cette observation est confirmée par le fait que les femmes qui travaillent dans les grosses boites rompent beaucoup plus leur union que leurs voisines campagnardes. Cette différence est d’autant plus frappante quand la femme est cadre dans une entreprise.
Pour les hommes, la tendance est complètement renversée. Toutes proportions gardées, les cadres de sexe masculin ont 17 % de risque en moins de rompre que les femmes dans la même situation sociale.
Cette tendance à la rupture est encore plus élevée si le conjoint et la conjointe sont issus de famille aisée. Pour les couples dans les parents sont d’origine modeste ou issus de familles d’agriculteurs, le risque de rupture est amoindri.
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