Judith Godrèche a révélé avoir reçu un "avis préalable de mise en examen" à la suite d’une plainte pour diffamation du cinéaste Jacques Doillon. Elle a exprimé sa colère sur le réseau social Instagram, mardi 19 novembre. L’actrice a écrit qu’elle n’a pas compté le nombre de plaintes pour viols et agressions sexuelles déposées contre le réalisateur. "Je sais bien que la mienne est prescrite. Mais sa plainte en diffamation ne l’est pas. La mise en examen, dans ce cas, est automatique. Mais quand même…", a-t-elle lancé.
Pour rappel, début février, Judith Godrèche a accusé publiquement le cinéaste Benoît Jacquot de viols puis Jacques Doillon d’agression sexuelle déclenchant une nouvelle vague dans le mouvement #MeToo du cinéma français.
La Brigade de protection des mineurs (BPM) a entendu les deux concernés début juillet. Le parquet de Paris a par la suite ouvert une enquête pour viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité, viol, violences par concubin, et agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité.
Jacques Doillon a porté plainte pour diffamation après une publication de l’actrice de 52 ans sur Instagram en février dernier. Elle a partagé une capture écran d’un article de Télérama au sujet du film CE2. Ce journal a mentionné que la spécialité du cinéaste est de tourner avec des enfants. "Il manque une phrase : ‘Avec qui il couche’", a ajouté Judith Godrèche.
Me Marie Dosé, l’avocate du réalisateur a dénoncé des propos ignobles. "Oser affirmer publiquement (...) que Jacques Doillon celui-ci aurait ’couché avec des enfants’ qui tournaient dans ses films est ignoble et dépasse l’entendement", a-elle déclaré.
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