Ce vendredi 28 février à partir de 18h00, (la cérémonie commencera à 21h00), des manifestations sont prévues devant la salle Pleyel de Paris pour contester que le long-métrage ‘J’accuse’ Roman Polanski soit en tête des nominations (12) alors que le cinéaste Franco-Polonais est accusé de viols maintes reprises. Comme le précise Europe 1, le collectif féministe #NousToutes promet notamment d’organiser un ‘happening’ pour décerner à des réalisateurs "d’autres prix - moins glorieux - afin que le rideau se lève sur la protection que leur accorde le monde des arts et du cinéma".
Roman Polanski, lui, a annoncé son absence la veille de la cérémonie. Dans un communiqué é, il affirme : "je prends cette décision, celle de ne pas affronter un tribunal d’opinion autoproclamé prêt à fouler aux pieds les principes de l’Etat de droit pour que l’irrationnel triomphe à nouveau sans partage".
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Début février, la publication d’une tribune signée par 400 personnalités du cinéma a fait grand bruit. Elles réclamaient une réforme "en profondeur" du fonctionnement de l’Académie. Ce qui a poussé à une démission collective.
La présidente de l’Association pour la promotion du cinéma (APC), la productrice Margaret Menegoz, a été nommée présidente par intérim et sera bien seule pour défendre l’institution ce vendredi.
Par ailleurs, niveau audience, c’est également l’hécatombe. En 2019, la cérémonie retransmise en direct sur Canal +, avait réalisé son plus mauvais score historique avec 1,6 million de téléspectateurs seulement, contre 2,1 en 2018. Avec tous ces problèmes, cette année, les César risquent de perdre encore plus de fidèles.
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