Les utilisations de l’Intelligence artificielle dans l’industrie cinématographique se multiplient. Une situation qui suscite de nombreuses craintes à Hollywood, notamment du côté des acteurs, en termes de scénarios, de doublage ou de générique. C’est le cas par exemple du film "Mission impossible : Dead Reckoning, partie I" sorti en juillet et mettant en scène un ennemi redoutable, une intelligence artificielle autonome nommée "L’Entitée". Cette fiction rejoint une réalité à Hollywood où, depuis mai, scénaristes et acteurs font grève pour protester contre la menace de l’intelligence artificielle remplaçant leurs rôles dans un futur proche. L’actrice Fran Drescher, présidente du syndicat SAG-AFTRA, alerte ainsi sur le risque de remplacement par des machines et de grandes entreprises qui privilégient Wall Street plutôt que les familles, rapporte BFMTV.
Dans une autre situation, un épisode de la série "South Park" a été entièrement généré par une IA. Il met en scène Cartman défendant l’idée que l’IA renforce la créativité plutôt que de remplacer les travailleurs. Cette démonstration soulève des questions concernant la protection des artistes face à l’utilisation de l’IA par les producteurs. En outre, l’IA est également utilisée pour rajeunir les acteurs, comme dans le dernier "Indiana Jones" où Harrison Ford a été rajeuni de 40 ans grâce à des effets spéciaux basés sur l’apprentissage automatique. Les progrès de cette technologie semblent illimités, suscitant à la fois fascination et appréhension.
La menace concerne aussi les doubleurs avec l’émergence des logiciels génératifs permettant de recréer des voix avec une étrange précision. Ce qui remet en question la protection des droits d’auteur des doubleurs, en particulier aux États-Unis où la loi n’offre pas de protection spécifique pour la voix d’une personne liée à l’IA.
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