Le Festival de Cannes qui débute ce mardi 16 mai a connu son meilleur et son pire palmarès. Les exemples suivants ont été relevés par le magazine Paris Match et figurent parmi les plus controversés.
En 1992, Gérard Depardieu, président du jury composé notamment de John Boorman et Pedro Almodovar, a choisi « Les Meilleures intentions » de Bille August d’après un scénario d’Ingmar Bergman. Le film académique destiné à l’origine à la télévision suédoise n’a malheureusement pas réussi à atteindre le succès escompté dans les salles françaises.
Les quatre prix principaux ont été attribué à deux films sociaux rugueux. « Rosetta » des frères Dardenne remporte la Palme d’or, tandis que « L’Humanité » de Bruno Dumont obtient le Grand prix du jury et un prix d’interprétation. En revanche, le favori, « Tout sur ma mère » de Pedro Almodovar, ne reçoit que le prix de la mise en scène, et des réalisateurs tels que Jim Jarmusch, David Lynch et Takeshi Kitano sont repartis les mains vides.
Quentin Tarantino, président du jury cette année-là aurait favorisé le documentaire de Michael Moore « Fahrenheit 9/11 » en raison de sa distribution par les frères Weinstein, qui étaient ses producteurs. Cependant, Tarantino aurait souhaité la Palme pour « Old Boy » de Park Chan wook dans cette Palme d’or très politique de Moore.
« Oncle Boonmee, l’homme qui se souvenait de ses vies antérieures » d’Apichatpong Weerasethakul remporte la Palme d’or, soutenu par Tim Burton, président du jury. Cependant, le choix a surpris de nombreux cinéphiles, car le favori de la critique était « Another Year » de Mike Leigh, qui est totalement passé à côté du palmarès.
Cette année, « Amour » de Michael Haneke remporte la Palme d’or à l’unanimité, mais le reste du palmarès est vivement critiqué. Des rumeurs circulent selon lesquelles Nanni Moretti, président du jury, aurait insisté pour que le Grand prix soit décerné à son compatriote et ami Matteo Garrone pour « Reality ». En revanche, le prix de la mise en scène, remis à Carlos Reygadas pour « Post Tenebras Lux », avait été froidement accueilli. De plus, le jury a omis de récompenser le magnifique film de l’année, « Holy Motors » de Leos Carax.
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