Le film "Hors Normes", en salles ce mercredi 23 octobre, rassemble les galères que vivent des milliers de familles tous les jours. Selon la présidente d’Autisme France, Danièle Langloys, le film a réussi à montrer ce que tout le monde cherche à cacher. "Ceux qui ne sont pas glamours pour les médias, qui coûtent cher à la société, que ni l’école ni les instituts spécialisés n’acceptent", a-t-elle dénoncé.
Danièle Langloys est prête à tout pour que le lancement du film "Hors Normes" ne soit pas inutile. Réalisé par Eric Toledano et Olivier Nakache, ce long-métrage marque un tournant positif pour tous les "autistes".
La prise en charge des autistes sévères, c’est-à-dire ceux qui ont des troubles du comportement, du langage et des excès de violences, est un problème accumulé depuis des dizaines d’années en France. Actuellement, le gouvernement tente de rattraper son retard, note Le Parisien.
Autisme France regrette notamment le manque d’édification de petites unités d’accueil et plus adaptées aux autistes, contrairement à la Belgique. Selon l’association, la France devrait mettre en place un dispositif spécifique d’accès aux soins. En effet, énormément d’autistes ne bénéficient pas de soins spécifiques, comme dentaires, ophtalmologiques, gynécologiques, en raison d’un manque de formation des professionnels et de matériel adapté.
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Claire Compagnon, déléguée interministérielle en charge de la mise en place de la stratégie nationale pour l’autisme, a indiqué que la situation n’est pas satisfaisante. "Oui, il y a urgence à agir. On le sait, et on y travaille", a-t-elle fait savoir.
Des équipes sont formées pour repérer les adultes dans les établissements psychiatriques ou médico-sociaux. L’objectif est de les amener vers un diagnostic et définir ainsi, avec leur famille, le meilleur plan d’accompagnement possible, a-t-elle ajouté, confirmant une information du Parisien.
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