La santé mentale des hommes a fait l’objet d’une étude de l’Ifop commandée par Let’s tolk. Face aux difficultés, les hommes font du sport, boivent ou matent du porno.
Une étude menée par l’Ifop pour Let’s Tolk, spécialiste des consultations psy en ligne, met en lumière la manière dont les hommes en France gèrent leurs difficultés mentales. Entre silence, pratiques privées et solutions alternatives, les résultats dévoilent des comportements parfois inattendus. Pour 79 % des hommes, parler de santé mentale à leur entourage reste délicat. Malgré ce silence, près de 60 % déclarent avoir déjà traversé des troubles psychiques. Pourtant, 40 % d’entre eux n’ont jamais vu un spécialiste. Ils citent des freins tels que le coût des consultations, la gêne de se confier à un inconnu ou encore la complexité de trouver un professionnel adapté.
L’étude révèle que près de 7 hommes sur 10 pleurent, mais en privé. Les jeunes générations (moins de 35 ans) se montrent plus enclines à exprimer leurs émotions, tandis que 50 % des seniors assurent n’avoir pleuré que "2 à 3 fois dans leur vie". En réponse aux difficultés, 23 % pratiquent une activité sportive, 19 % se tournent vers l’alcool, 12 % jouent (jeux d’argent ou vidéo) et 10 % regardent du contenu pornographique. Parmi les 25-49 ans, le porno devient le troisième exutoire, tandis que l’usage de drogues progresse chez les 35-49 ans.
Ces chiffres soulignent un besoin urgent de démocratiser l’accès aux soins psychologiques pour les hommes, notamment en abordant les barrières financières et culturelles. La mise en avant d’initiatives comme Let’s Tolk, qui offre un cadre anonyme et accessible, pourrait aider à briser ce tabou persistant.
Source : 20 Minutes