Plus d’un an après le confinement de mars à mai 2020, les conséquences de cette période inédite sur la santé des Français se font ressentir. Découvrez les résultats d’une étude réalisée par le CHU de Toulouse.
Le quotidien des Français a totalement basculé entre le 17 mars et le 11 mai à cause du confinement imposé pour freiner la propagation du coronavirus. A long terme, cette période inédite a entraîné des conséquences non-négligeables sur leur santé. D’après une étude du CHU de Toulouse menée sur 534 personnes de 50 à 89 ans, ce dispositif a notamment eu des impacts psychologiques et physiologiques.
Les résultats de l’enquête publiés dans la revue scientifique International Journal of Environmental Research and Public Health ont révélé que 65 % des participants ont vu leur activité physique réduite durant le confinement. Par ailleurs, 61 % des personnes enquêtées affirment avoir consommé plus d’aliments gras et sucrés. Dans la foulée, 27% d’entre eux ont prix plus de 2 kg pour avoir bu de l’alcool en plus grande quantité. La consommation de tabac a, quant à elle, augmenté de 9%. Ces excès durant le confinement ont entraîné des facteurs aggravant les risques cardiovasculaires. Le professeur Jean Ferrières, cardiologue au CHU de Toulouse et coauteur de l’étude, a par exemple constaté une hausse de 12% de la consommation de médicaments, notamment d’hypertenseurs durant le confinement.
Les troubles psychologiques causés par le confinement ne sont pas non plus négligeables. La situation est particulièrement inquiétante chez les plus de 50 ans qui ont manifesté des signes de dépression (35%) et d’anxiété (35%). Résultat : l’anxiété et les contraintes de la vie sont à l’origine de l’hypertension artérielle. "Il y a des gens qui n’ont pas pu enterrer leurs parents, des enfants à qui on a dit qu’il ne fallait plus qu’on se touche, avec ce que cela peut impliquer au niveau de la phobie sociale.", a souligné le cardiologue. Du côté des étudiants, les cours à distance pendant un an n’ont pas été bénéfiques, car ils se sont retrouvés sans perspective. "Ce sont des choses à prendre en compte", conclut Jean Ferrières.
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