Selon la diététicienne Laurence Myr, « Les personnes orthorexiques valorisent moins l’image corporelle esthétique, mais regardent leur corps à travers le prisme de leur santé ».
L’anorexie comme l’orthorexie sont des troubles, mais leur manifestation diffère l’une de l’autre. Une personne anorexique souhaite avant tout perdre du poids, tandis que l’orthorexique veut toujours manger sain en valorisant moins l’image corporelle esthétique. Pour le moment, il n’y a pas encore de consensus scientifique sur l’orthorexie. Elle est généralement classée parmi les troubles du comportement alimentaire (TCA), ou parmi les troubles obsessionnels du comportement. "Si le patient fait une distinction entre aliments sains et malsains, que des émotions fortes, voire disproportionnées, l’envahissent envers les aliments malsains et que cela a un impact sur sa vie quotidienne, il est probablement atteint d’orthorexie", a expliqué Alexandre Chapy, un psychologue français sur le récit de 20 Minutes.
Le médecin américain Steven Bratman a donné le nom au trouble en 1995, car il en souffrait lui-même. Selon ses explications, l’orthorexie a une "proximité" avec l’anorexie, mais avec la seule différence la volonté de perdre de poids. Plus que le souhait d’être en bonne santé, "elles ont peur d’être empoisonnées par des pesticides ou par des aliments, de mourir d’un cancer", a souligné Alexandre Chapy. Leur démarche consiste à adopter des régimes alimentaires stricts en supprimant certains types d’aliments. Ce qui pourrait entraîner des troubles alimentaires et sociaux. D’après Laurence Myr, le phénomène est surtout fréquent chez les sportifs, étudiants dans le domaine de la santé, chercheurs ou diététiciens. Cependant, il n’y a pas encore de chiffre officiel sur l’ampleur de ce trouble dans le monde.
Voir notre rubrique santé