Invisibles à l’œil nu, les microplastiques se retrouvent partout. Ces particules minuscules, issues de la dégradation de matériaux synthétiques, sont présentes non seulement dans l’environnement, mais aussi dans notre corps. Cette omniprésence soulève de graves interrogations : comment ces particules affectent-elles la santé, et que faire pour limiter leur impact ?
Le plastique encrasse les océans jusqu’à former un huitième continent. Les microplastiques, fragments de moins de 5 millimètres, se sont frayés un chemin jusqu’à nos poumons, notre sang, et même dans le placenta. Une étude menée au Nouveau-Mexique en février 2024 a révélé cette inquiétante réalité. Mais comment ces particules pénètrent-elles notre corps ? Simplement en respirant l’air, en consommant des aliments dans des contenants en plastique ou en utilisant certains cosmétiques.
Un rapport de 2019 de l’ONG WWF estimait que nous inhalons et ingérons jusqu’à 5 grammes de plastique par semaine, bien que cette évaluation ait été contestée. Les principales particules identifiées incluent le polyéthylène utilisé dans les sacs plastiques.
Les scientifiques peinent pour le moment à cerner précisément les conséquences de l’exposition aux microplastiques sur la santé humaine. Chez les animaux et lors d’expériences in vitro, des effets préoccupants ont néanmoins été observés. Ces fragments de plastique seraient à l’origine d’une augmentation de l’inflammation, d’une mortalité cellulaire accrue ou encore d’un déclin de la fertilité. Cependant, les données restent insuffisantes.
Face à cette crise, la prévention devient essentielle. Les experts recommandent de limiter l’utilisation de contenants en plastique, de privilégier des textiles naturels et de bien ventiler les habitations. À l’échelle mondiale, les initiatives pour réglementer la production de plastique se multiplient, comme le Traité international contre la pollution plastique. Cependant, en décembre 2024, après d’énièmes négociations, aucun accord n’a été trouvé en raison de l’opposition des grands pays pétroliers aux restrictions proposées.
Mais le temps presse. Si la prolifération des microplastiques continue, les impacts à long terme pourraient constituer une véritable bombe à retardement pour notre santé et celle des générations futures.
Sources : Doctissimo, Radio-Canada, Nationalgeographic