Selon une étude Ipsos, commandée par le laboratoire Gallia, 79 % des mamans, sont épuisées émotionnellement et 72 % des papas psychologiquement à la suite d’un accouchement.
La période du post-partum est souvent mal vécue par les parents. D’après Christèle Albaret, psychologue et fondatrice de la clinique E-Santé, cette période, à la suite d’un accouchement, est bien plus qu’une période définie sur le calendrier. « C’est ce moment unique, où la maman, le papa, le coparent construisent de nouveaux repères avec bébé », a expliqué la spécialiste. D’après une étude Ipsos commandée par le laboratoire Gallia et réalisée auprès de 400 parents d’enfants âgés de moins de 2 ans et 117 sages-femmes, les mamans et les papas vivent les premiers mois après la naissance de façon différente. L’enquête a en effet révélé que 79 % des mamans affirment être épuisées émotionnellement, alors que 72 % des papas décrivent un épuisement psychologique, rapporte le site Parents.fr.
Christèle Albaret a souligné que les choses ne sont pas exactement les mêmes. Pour les jeunes mamans, l’épuisement émotionnel provient du bouleversement hormonal après l’accouchement et la construction du lien d’attachement avec leur enfant. En revanche, les papas sont débordés par leurs nouvelles responsabilités, la charge mentale à laquelle ils ne sont pas habitués ou encore la pression sociale qui accompagne la naissance de leur enfant. Face aux nombreux changements qu’implique l’accouchement, seuls 28 % des parents sondés affirment être soutenus moralement et 18 % de façon logistique.
Pour aider les parents à mieux vivre la période du post-partum, Christèle Albaret plaide pour une « prise en charge des professionnels de santé adaptée à la réalité actuelle ». Elle recommande ainsi du temps pour instaurer un soutien psychologique et une compréhension des mutations familiales (nouvelle place des pères, couples homosexuels, parents célibataires, coparentalité…). « Il est également nécessaire de faciliter la mise en place d’un accompagnement pratique, avec une garde d’enfants lorsqu’il y a déjà des aînés, des repas livrés à domicile… », a-t-elle enchaîné. Les personnes enquêtées ont en effet souhaité que les proches les aident pour la gestion du quotidien, 33 % la livraison de repas et 33 % de courses à domicile, et 31 % de l’aide des proches pour s’occuper de bébé.
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