De nombreux enfants en bas âge meurent chaque année à la suite d’une noyade dans des piscines privées. Découvrez les bons gestes de prévention à adopter.
Les noyades en piscines privées sont assez fréquentes en France. Pour ce mois de mai uniquement, deux enfants de trois sont décédés en Métropole après s’être noyés dans des bassins privés. Pour prévenir le drame, Laurence Perouème, dont le fils de 16 mois s’est noyé il y a plus de vingt ans dans une piscine non protégée, a accordé un entretien à BFMTV. La présidente de Sauve-qui-Veut, une association engagée pour la prévention de la noyade chez les jeunes enfants a alors énuméré les gestes de prévention qui peuvent sauver la vie des enfants.
La sécurisation de la piscine avec une barrière de sécurité est la première chose à faire pour éviter les noyades des jeunes enfants. Laurence Perouème et son association ont d’ailleurs milité pour l’adoption de la loi de 2003 imposant d’équiper les bassins privés d’un dispositif de sécurité. La présidente de Sauve-qui-Veut recommande les dispositifs avec un portillon et un système de verrouillage automatique. Une alarme qui s’active en cas de chute dans le bassin peut également être installée, mais reste insuffisante, a-t-elle déclaré.
D’après Laurence Perouème, les enfants doivent apprendre à nager le plus tôt possible. "Dès 3 ans et demi ou 4 ans, un enfant peut apprendre" en une dizaine de séances, a souligné la présidente de l’association. Le plus important c’est que les enfants puissent "au moins savoir se mettre sur le dos et rejoindre le bord du bassin s’ils tombent accidentellement dans l’eau.", a-t-elle indiqué en soulignant que les noyades interviennent souvent au moment où les parents sont à l’intérieur et n’ont pas un œil sur leurs enfants. "Dès que les enfants sont autonomes et marchent, ils sont curieux et ont soif de découvertes sans avoir conscience du danger.", a-t-elle mis en garde en ajoutant que "trois minutes, c’est la mort ou des séquelles irréversibles."
Pour prévenir les noyades, les parents doivent impérativement être informés du danger de la piscine pour un enfant qui ne sait pas nager. "La clé, c’est la sensibilisation du plus grand nombre. Aucun parent n’est à l’abri d’un instant d’inattention, aucun parent n’est infaillible.", a souligné Laurence Perouème. La présidente de Sauve-qui-Veut a rappelé qu’il suffit d’un instant, de quelques secondes et c’est fini. "Le problème avec la piscine, c’est que ça ne pardonne pas.", a-t-elle conclu.
Voir notre rubrique bien-être