D’après une étude récente, les produits alimentaires hautement transformés sont capables de susciter une dépendance au même titre que la nicotine, la cocaïne ou l’héroïne, prévient le New York Post.
Cette enquête a impliqué l’examen de 281 études menées dans 36 pays distincts, et les résultats indiquent qu’environ 14 % des adultes présentent une dépendance aux aliments hautement transformés. La professeure Ashley Gearhardt de l’Université du Michigan a dirigé cette recherche. Il est à noter que par le passé, elle avait élaboré l’échelle de dépendance alimentaire de Yale, en utilisant des critères similaires à ceux employés par les spécialistes pour diagnostiquer une dépendance aux substances, rapporte Yahoo Actualités.
"La dépendance alimentaire basée sur l’échelle de dépendance alimentaire de Yale est associée à des mécanismes fondamentaux de dépendance comme le dysfonctionnement neuronal lié à la récompense, l’impulsivité et la dérégulation des émotions, ainsi qu’une moins bonne santé physique et mentale et une qualité de vie inférieure", développent les chercheurs.
"La combinaison de glucides raffinés et de graisses que l’on trouve souvent dans les aliments ultra-transformés semble avoir un effet supra-additif sur les systèmes de récompense cérébrale ce qui peut augmenter le potentiel de dépendance de ces aliments", souligne l’enquête. Dans une interview accordée au Guardian, l’auteur Chris van Tulleken explique que de nombreux aliments transformés peuvent créer une dépendance : "lorsque les gens souffrent de dépendance alimentaire, c’est presque toujours à cause de ces produits".
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Pour le moment, le mécanisme précis de cette dépendance alimentaire demeure inconnu. Les experts notent que les aliments naturels contiennent généralement des niveaux élevés de glucides ou de graisses, mais rarement les deux en abondance, tandis que les produits transformés présentent souvent des taux excessivement élevés des deux, selon le New York Post. Le chercheur Chris van Tulleken souligne que ces produits addictifs n’engendrent pas une dépendance chez tout le monde, tout comme la majorité des gens peuvent essayer l’alcool, la cigarette, voire la cocaïne sans développer de problèmes de dépendance.
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