Questions de santé ou de poids, le végétarisme est de plus en plus en vogue. Qu’en est-il des carences alimentaires ? Zoom sur le végétarisme.
Le végétarisme repose sur une base historique très ancienne : l’homme préhistorique, en effet, s’alimentait surtout de végétaux, et il s’agit d´une tendance préservée dans la plus grande partie de l’humanité, comme les pays asiatiques, en particulier en Inde, où la consommation de viande par habitant est moins de 10% de la nôtre.
Aujourd’hui, les raisons évoquées pour devenir végétarien sont nombreuses et variées : la santé et le sentiment de bien-être, la religion, la culture, les motifs éthiques ou écologiques, de même que la famine et l’économie.
Il existe différents types de végétarisme, mais de façon générale, le terme fait référence à une alimentation qui exclut les viandes, les volailles, les poissons et les fruits de mer. On dit des végétariens qui consomment aussi des œufs et des produits laitiers qu’ils pratiquent le lacto-ovo-végétarisme. S’ils consomment des produits laitiers, mais pas d’œufs, il s’agit du lacto-végétarisme.
Quant à un régime alimentaire qui ne comporte que des aliments provenant du règne végétal (produits céréaliers, fruits, légumes, noix et légumineuses), on le nomme
végétarisme strict ou végétalisme. On parle aussi de semi-végétarisme lorsqu’une personne exclut la viande, mais consomme du poisson, des fruits de mer et de la volaille. Cela s’apparente au régime méditerranéen.
Nous croyons à tort que les végétariens manquent de protéines. Pourtant, un régime végétarien bien équilibré comble tous les besoins. Les végétariens se procurent ainsi des protéines dans le lait et les produits laitiers, les œufs, les légumineuses, le tofu, les noix, les graines, la levure alimentaire et les produits céréaliers. Les protéines du règne végétal ne sont pas complètes en soi, mais elles le deviennent en faisant certaines combinaisons alimentaires. On peut, par exemple, accompagner les lentilles de riz.
Les risques du végétarisme pour la santé viennent d’une mauvaise planification alimentaire, surtout chez les personnes ayant une alimentation restreinte et monotone. Selon le type de végétarisme appliqué et en fonction du stade de vie (grossesse, allaitement, enfance, adolescence, troisième âge), certains nutriments (protéines, vitamine B12, vitamine D, zinc, fer, calcium, iode, acide folique, gras oméga-3) doivent être surveillés de près et un supplément peut parfois s’avérer nécessaire.
Pour savoir si votre alimentation permet de combler vos besoins, n’hésitez pas à consulter une diététiste-nutritionniste. Par un prélèvement sanguin, votre médecin peut également vérifier s’il y a une carence en l’un ou l’autre de ces éléments nutritifs.
Dans tous les cas, adopter une alimentation végétarienne équilibrée nécessite certaines précautions et de bonnes connaissances en nutrition de la part de ses adeptes. Consulter un diététiste-nutritionniste pour des conseils personnalisés est recommandé pour favoriser une transition harmonieuse.