A l’occasion de cette journée de la femme, intéressons-nous au féminisme. Le point sur ce mouvement.
On ne peut apporter une définition rigide et arrêtée du féminisme. En effet, on se définit et on se reconnaît comme féministe. Néanmoins, au fil des combats et des mouvements réalisés par les grandes femmes de ce monde, on peut définir le féminisme comme suit :un ensemble d’idées politiques, philosophiques et sociales cherchant à définir, promouvoir et établir les droits des femmes dans la société civile et dans la sphère privée. Il s’incarne dans des organisations dont les objectifs sont d’abolir les inégalités sociales, politiques, juridiques, économiques et culturelles dont les femmes sont victimes.
Si le terme féminisme ne prend son sens actuel qu’au début du 20ème siècle, les idées de libération de la femme prennent racine dès le 18ème siècle (période où la connaissance était surtout attribuée aux hommes). L’objectif principal de la « première vague du féminisme » est de réformer les institutions, de sorte que les hommes et les femmes deviennent égaux devant la loi : droit à l’éducation, droit au travail, droit à la maîtrise de leurs biens et droit de vote des femmes constituent. Ils constituent les revendications principales de cette période.
Les femmes tentent également d’obtenir davantage de droits quant à leur vie privée, notamment en ce qui concerne la contraception et l’avortement. Mais en 1920, il est interdit aux Françaises de recourir à un quelconque moyen de contraception ou d’interruption de grossesse. Ces débats constitueront l’une des principales revendications du féminisme des années 1960. C’est au cours des années 60 et 70 que les femmes ont remporté de nombreuses victoires. Elles sont parvenues entre autres à gagner leur indépendance par rapport à leur mari ou au système familial. Suite aux différents mouvements, la Journée de la Femme est née (en 1977).
Les mouvements qui ont marqué le féminisme
Création des lycées pour filles en 1880
Le député de gauche et proche de Jules Ferry, Camille Sée fait de l’enseignement supérieur des jeunes filles une affaire d’état en créant des institutions publiques. Il décrète : « Les filles sont aussi aptes que les garçons à recevoir l’éducation secondaire ». Il faudra toutefois attendre 1925 pour que les programmes enseignés aux filles soient les mêmes que ceux destinés aux garçons.
Les femmes obtiennent le droit de vote en 1944
L’ordonnance du 5 octobre 1944, leur avait accordé le droit de vote. Elles le mettent en pratique pour la première fois de l’histoire de France le 29 avril 1945 lors des élections municipales.
Mise en vente de la pilule aux Etats-Unis en 1960
La Food and Drug Administration (FDA) autorise la commercialisation de la pilule contraceptive mise au point par l’Américain Gregory Pincus. En France en 1920, pour redresser la démographie, une loi a interdit toute propagande anticonceptionnelle. Ce n’est qu’en 1967 que la loi du député Lucien Neuwirth légalisera la contraception.
La femme est libre de travailler en 1965
Une loi est promulguée en France et permet à la femme de travailler sans l’accord de son mari. Elles peuvent désormais ouvrir un compte à leur nom.
Naissance de « ni pute ni soumise » en 2003
Décidé à briser le silence entourant la condition féminine dans les cités difficiles, le mouvement dénonce les violences, les tournantes mais aussi les atteintes quotidiennes à la liberté.