Vous êtes de ceux qui rougissent au moindre compliment ? Qui n’osent pas prendre la parole en public ? Qui fuient les contacts et le regard des autres ? Vous souffrez de timidité, et vous êtes loin d’être le seul dans ce cas. Mais rassurez-vous, cela n’est pas une fatalité.
La timidité n’est pas une maladie. Vous pouvez remédier à ce trouble qui vient gâcher nombreuses situations de votre vie quotidienne. Dans certains cas, elle peut même devenir un réel handicap tant sur le plan physique qu’émotionnel. Pour cela il faut comprendre ses causes et oser affronter les peurs les plus profondes.
Il faut remonter à l’enfance pour trouver les causes de la timidité. Un contexte familial dans lequel l’enfant a été trop protégé, trop étouffé, ou duquel il s’est senti exclu et incompris. Mais les causes émotionnelles ne sont pas rares, comme le manque d’affection ou d’attention. Peut être aussi que l’enfant ait subi des humiliations. Ainsi, derrière l’adulte timide se cache bien souvent un enfant fragilisé sur le plan émotionnel, prisonnier de ses manques et blessures d’enfance.
La timidité reflète généralement une très grande anxiété, une gêne excessive et une difficulté à s’adapter aux nouvelles situations sociales. Les personnes timides ont une mauvaise estime d’elles-mêmes et ont tendance à se dévaloriser constamment. Elles passent leur temps à regretter des situations manquées.
En effet, elles ne sont pas sûres d’elles et donc incapables de faire le premier pas vers les autres. Elles sont convaincues qu’elles ne sont pas à la hauteur, ce qui les fait passer à côté de nombreuses occasions dans tous les domaines de la vie. La crainte de l’échec et du rejet est telle qu’elle peut devenir complètement paralysante et amener à fuir le simple contact avec autrui.
Mais, les manifestations de la timidité ne sont pas seulement émotionnelles. Les personnes timides sont également sujettes à des troubles d’ordres physiologiques : tremblements, rougeurs, transpiration excessive, bégaiements, sensation d’étouffement, altération de la voix, ou raideurs musculaires.
Aussi, ne laissez pas votre timidité vous mener jusqu’à l’isolement ou la dépression. Allez vers les autres. Il faut absolument que vous regardiez la personne à qui vous parlez. Plus vous communiquez, plus vous apprenez à le faire avec naturel et sans peur. N’ayez pas peur de donner votre avis, de le dire quand les choses ne vous plaisent pas… Efforcez-vous de parler à un maximum de personnes, que vous connaissez ou non.
Arrêtez de vous cacher. C’est-à-dire porter des vêtements qui sont toujours de couleurs sombres pour passer inaperçu. Ou boire de l’alcool pour que vous vous lâchiez. Cela vous permet d’éviter d’affronter la réalité de manière temporaire mais pas de vaincre votre timidité. Soyez vous-même tout simplement, sans vous cachez et vous verrez que, très vite, vous n’aurez plus peur du regard des autres.
Affirmez-vous ! Même si c’est difficile, donnez votre point de vue. Si vous n’êtes pas d’accord avec une personne, dites-le lui. Si vous avez envie de dire non, faites-le ! Car vous pouvez vous opposer tout en restant poli. Se lancer la première fois est le plus difficile alors quand vous avez le temps, répétez une scène chez vous. Et rassurez-vous, vous ne perdrez pas vos amis ou vos collègues juste parce que vous avez dit ce que vous pensez.
Apprenez aussi à demander. Si vous ne comprenez pas une chose au travail par exemple, demandez à quelqu’un pour avoir des explications. Si par exemple votre sèche-cheveux vous lâche alors qu’elle est encore sous garantie, réclamez vos droits. Il existe encore pleins d’exemples réels de la vie quotidienne. Vous devez oser réclamer, même si vous ne voulez pas gêner. Il ne faut plus que vous subissez mais plutôt qu’on vous entende.
Enfin, faites de nouvelles rencontres et gardez vos meilleurs amis. Ceux qui vous soutiennent dans les moments difficiles. Ils peuvent vous aider à retrouver la confiance. Vaincre sa timidité n’est pas impossible. Cela demande juste du temps et du courage.