Le safran et le curcuma, deux épices très utilisées en cuisine, prêtent souvent à confusion. Pour bien distinguer les caractéristiques de chacune d’entre elles, faisons le point sur leurs différences.
De nombreuses personnes mélangent souvent le safran et le curcuma. Cette confusion trouve son origine dans le surnom attribué au curcuma dans de nombreux pays. En effet, il est souvent appelé "safran des Indes", "safran du pauvre", ou même "safran" tout court, rapporte le site Ileauxepices.com. La plus grande confusion découle de la désignation de l’île de la Réunion. Le curcuma est, en effet, appelé "safran péi" ou juste "safran". Pourquoi cette appellation ? Le curcuma est qualifié safran du pays ou safran péi en créole, car il est cultivé à La Réunion sur l’ile, tandis que le safran, non.
En cuisine, ces deux épices sont différentes l’une de l’autre par bien des points. Première différence, le curcuma est produit à partir du rhizome, une plante originaire d’Asie. En revanche, le safran est dérivé de la fleur d’un crocus, le Crocus sativus. En termes de goût, le curcuma se distingue par une saveur chaude, douce et légère contrairement au safran dont la complexité et la puissance sont beaucoup plus prononcées. Une fois dans nos assiettes, elles apportent également des couleurs différentes. Le curcuma transforme les repas en une couleur jaune vive contre une couleur jaune orangée pour le safran.
Si les deux épices sont reconnues pour leurs bienfaits sur la santé, leurs vertus ne sont pas les mêmes. En médecine traditionnelle ou en médecine occidentale, le curcuma présente de nombreux avantages pour la santé. Cette épice est recommandée contre les diarrhées, les acidités de l’estomac, les maladies cardiovasculaires, l’Alzheimer, mais aussi le cancer. De son côté, le safran constitue un analgésique, un antiseptique, et un sédatif. Il agit aussi sur la pression artérielle et la respiration.
>>> A lire aussi : le safran péi en fête à la Plaine des Grègues !