Illustration - Patrick FRILET/SIPA
Au-delà des maux de tête ou de la fatigue, certaines personnes ressentent une anxiété intense après une soirée arrosée. Ce phénomène, connu sous le nom de "hangxiety", résulte d’une interaction complexe entre l’alcool et le cerveau.
Ce mot-valise, fusion de "hangover" (gueule de bois) et "anxiety" (anxiété), illustre une réaction chimique bien réelle. L’alcool agit d’abord comme un puissant relaxant en stimulant le GABA. Ce neurotransmetteur ralentit les activités cérébrales et favorise une sensation de détente. Pour rétablir l’équilibre, le cerveau augmente la production de glutamate, responsable de la vigilance et de l’éveil. Une fois l’effet de l’alcool dissipé, ce glutamate en excès peut générer un état d’agitation, d’angoisse, voire de panique.
Ces déséquilibres neurologiques expliquent pourquoi la "hangxiety" peut durer plusieurs heures après une consommation excessive. Ce n’est pas seulement une conséquence psychologique : le cerveau lutte pour retrouver son équilibre chimique.
Pour prévenir ou atténuer ce mal-être, quelques précautions s’imposent. L’hydratation, essentielle au bon fonctionnement du cerveau, aide à compenser les effets déshydratants de l’alcool. Un sommeil réparateur permet également de rétablir plus rapidement les niveaux de neurotransmetteurs. Enfin, des activités relaxantes comme la méditation ou une promenade au grand air peuvent contribuer à apaiser l’esprit.
Cependant, la seule solution réellement efficace reste de boire avec modération. Réduire sa consommation ou éviter l’alcool protège à la fois votre corps et votre esprit des conséquences désagréables de la "hangxiety".