De plus en plus d’établissements de santé, dont des Ehpad et des hôpitaux, adoptent la ’doll therapy’ comme thérapie alternative pour améliorer la prise en charge des patients atteints de graves troubles cognitifs tels que la maladie d’Alzheimer.
Dans certaines unités de soins, telles que celle des hôpitaux privés rennais à Cesson-Sévigné, des poupées empathiques, comme Johan et Léa, font désormais partie intégrante de la thérapie. Ces poupées, conçues avec des traits de bébé, sont utilisées pour offrir un réconfort émotionnel aux patients souffrant de troubles cognitifs graves.
Cette "doll therapy", déjà mise en œuvre depuis des décennies dans d’autres pays comme les États-Unis, la Suède et le Canada, trouve désormais sa place en France. L’objectif principal est d’apaiser les malades d’Alzheimer et de répondre à leurs besoins émotionnels. Céline Nezet, responsable de l’unité de soins, souligne l’importance de maintenir des repères pour préserver l’autonomie des patients, les poupées jouant un rôle significatif en faisant remonter des souvenirs, rapporte 20 Minutes.
Le personnel médical observe des résultats encourageants de cette thérapie alternative. Clément, un infirmier, témoigne de l’efficacité des poupées empathiques en rassurant les patients et en facilitant l’expression de leurs émotions. Même si cette approche est principalement destinée aux femmes, certains hommes en bénéficient également, soulignant ainsi la diversité des réponses individuelles.
Bien que la "doll therapy" ne soit pas une solution universelle, la cadre de santé Céline Nezet reconnaît que son efficacité dépend du stade d’avancement de la maladie et du vécu personnel de chaque individu. Elle souligne la nécessité d’adapter cette approche en fonction des besoins spécifiques de chaque patient, évitant ainsi toute généralisation.
Dans des situations de crise, les poupées empathiques se révèlent être des outils précieux pour éviter la contention physique ou chimique des patients. Clément explique que les poupées occupent les mains des personnes agitées, réduisant ainsi le recours à des médicaments pour calmer ces dernières. Cette approche non médicamenteuse présente une alternative prometteuse.
Malgré la remise en question ou les critiques des proches des patients, la thérapie de poupée semble de plus en plus acceptée dans les établissements de soins de santé. Céline Nezet, convaincue des bienfaits des poupées empathiques, envisage même d’acquérir d’autres exemplaires pour étendre cette approche novatrice au sein de son service.