La gestion de la colère au travail est essentielle, non seulement pour construire des relations professionnelles saines, mais aussi pour garantir un cadre de travail productif. Alors, comment y arriver ?
La crise sanitaire déclenchée par la Covid-19 et le télétravail ont complètement bouleversé le monde du travail. Si ces transformations présentent de nombreux avantages, elles ont accentué chez certains travailleurs un sentiment d’isolement ainsi qu’une confusion entre vie privée et professionnelle. Engendrant plus que stress et angoisse au quotidien, cette situation peut parfois provoquer l’accumulation d’émotions négatives comme la fatigue, la tension ou encore la colère.
Selon le sondage initié par l’Institut Gallup, rendu public le 13 juin de cette année, le taux de colère au travail ressenti par les salariés de l’Hexagone est de 17 %, soit 1 point de plus que l’année dernière. Pour les travailleurs à distanciel, ce chiffre atteint 21 % alors que la moyenne européenne s’élève à 14 %.
Bien plus qu’une question de bien-être, la colère au travail engendre des conséquences négatives sur la productivité et l’environnement au sein d’une société. Plusieurs recherches ont démontré que non géré, ce ressentiment entraîne une accumulation du stress et autre conflit interpersonnel pouvant grandement affecter la performance globale d’une équipe.
Dans certains cas, une mauvaise gestion des émotions négatives peut impliquer des coûts liés à la résolution des conflits ou aux congés maladie causés par un burn-out. A cela s’ajoute la perte de productivité, voire l’arrêt total de la production. Du côté des travailleurs, la colère non gérée dégrade la santé mentale, les relations interpersonnelles et surtout la performance professionnelle.
Ainsi, la gestion de la colère au travail joue un rôle primordial pour la vie de l’entreprise, tant du côté des dirigeants que du côté des employés. Pour maîtriser ce ressentiment, et surtout pour pouvoir le libérer, voici quelques gestes à réaliser.
- Prenez conscience des éléments qui déclenchent la colère. Reconnaître et comprendre les émotions s’avère essentiel avant de pouvoir les gérer.
Communiquez vos sentiments de manière constructive plutôt que de les laisser s’accumuler. Il faudra parler ouvertement avec les collègues ou supérieurs concernés en choisissant les mots avec précaution pour éviter tout conflit.
Prenez du recul au lieu d’agir impulsivement. Lorsque la colère monte, mieux vaut respirer profondément et prendre le temps de réfléchir ou d’évaluer la situation plus objectivement.
Gérez votre stress puisqu’il est souvent la source des crises de colère. L’idéal serait d’adopter des techniques qui aident à la gestion de la colère et au maintien de l’équilibre émotionnel : médiation, yoga, activité physique…
Apprenez à résoudre les conflits de manière constructive. Cela implique une écoute active, une recherche de solution mutuellement bénéfique et de compromis. Parfois, faire appel à un médiateur si nécessaire.
Effectuez une auto-évaluation en étudiant votre comportement et la manière dont vous réagissez face au stress. Établir les schémas négatifs et travailler des approches alternatives aident à surmonter les situations conflictuelles.
Lorsque la colère persiste et affecte significativement la vie professionnelle, le soutien d’un psychologue ou d’un coach certifié peut être envisagé.
Si l’initiative de maîtriser la colère au travail doit avant tout venir du salarié, les dirigeants devront aussi faire leur nécessaire pour y remédier. À travers l’organisation de formations en gestion de la colère et autres programmes de développement personnel, les employés pourront améliorer leur satisfaction au travail, et surtout, accomplir leur mission dans un climat organisationnel positif.
Sources : BFMTV, Webmarketing
> Consulter notre dossier bien-être au travail