Une vaste étude menée dans onze pays et publiée dans les Comptes rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS) a révélé que l’instinct maternel est prouvé scientifiquement.
Une mère ne peut pas supporter les pleurs de son enfant. Chaque fois qu’elle entend les cris de son bébé, une maman ne peut pas s’empêcher de le prendre dans ses bras pour le rassurer et lui parler. Selon une étude réalisée dans onze pays et publiée lundi dans les Comptes rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS), ce comportement sera le même pour toutes les génitrices. En effet, les pleurs des bébés activent des régions spécifiques, liées aux mouvements et à la parole, du cerveau de leur mère. Pour parvenir à ce résultat, les scientifiques ont analysé le comportement maternel et le cerveau de 684 femmes devenues mères pour la première fois.
Les chercheurs des Instituts nationaux américains de la santé (NIH) à l’origine de cette étude ont voulu insister sur l’importance de comprendre ces réactions dans le cerveau des femmes. Selon ces experts, cela pourrait aider dans l’identification des risques de maltraitance encourus par les enfants. "Les interactions que celles-ci ont eu avec leur bébé de cinq mois ont été observées et enregistrées, afin de voir si elles répondaient aux pleurs de leur enfant en montrant de l’affection, en le distrayant, le nourrissant, lui changeant la couche, le prenant dans les bras ou en lui parlant", précise l’étude relayée par Le Figaro.
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Chez la majorité des femmes, les pleurs des enfants activent une région cérébrale liée à l’intention de se déplacer et de parler, ainsi que des zones frontales du cerveau impliquées dans le langage et la capacité de parler et d’interpréter des sons. C’est pourquoi les résultats de cette étude laissent penser que les réponses des mères aux pleurs de leur bébé sont bien programmées dans le cerveau. D’autant plus que ces réactions sont communes à l’ensemble des cultures, soulignent les auteurs de l’étude.