Dans un souci écologique et à la fois pratique, les bulles Ooho reviennent en force pour tenter de s’imposer sur le marché.
Mises au point par une startup basée à Londres, les bulles Ooho se présentent sous la forme d’une bulle fabriquée à partir d’algues. D’une contenance de 4 cl chacune, soit l’équivalent d’une gorgée, elles peuvent être bues d’un trait ou percées pour ingurgiter l’eau à l’intérieur. Cette bouteille d’eau comestible est l’œuvre de trois étudiants en master du Royal College of Art. Les Français Pierre Paslier et Guillaume Couche figurent parmi les cerveaux de cette révolution qui se veut écologique, mais aussi pratique. "Nous nous sommes inspirés d’un vieux processus breveté par Unilever [société agroalimentaire] dans les années 1960 qui consiste à créer des gouttelettes de gélatine avec du calcium et des algues brunes", a confié Pierre Paslier en 2014 alors que le concept n’était qu’au stade de prototype.
A l’heure actuelle, les trois étudiants veulent passer à une vitesse supérieure. L’intérêt des bulles Ooho est avant tout écologique afin de pouvoir se débarrasser des bouteilles plastiques, parmi les premiers polluants de l’océan. Avec un packaging qui coûterait moins cher qu’une bouteille en plastique, les bouteilles d’eau comestible pourront contenir tout type de boissons et même des cosmétiques. Une fois les bulles consommées, la membrane biodégradable peut être jetée sans soucis. Comme rapporté par 20 Minutes, le projet a bien avancé depuis 2014 avec la naissance de la startup, Skipping Rocks Lab.
Deux ans après sa phase de lancement, Skipping Rocks Lab se dit prête à se lancer dans une production à plus grande échelle. Les bulles Ooho pourraient bientôt faire leur apparition sur le marché, car ses concepteurs se donnent quatre ans pour imposer leur marque et leur réputation. Une campagne de financement est d’ailleurs en cours et la startup a déjà récolté 636 000 livres (soit près de 748 904 euros) à 24 jours de sa clôture. La moitié du budget servira à l’achat de machines en vue d’une production plus intensive. La première licence commerciale a été signée et la distribution des bulles est prévue dès 2018 outre-manche.