Une recherche australienne a démontré que laisser le bébé pleurer quand il se réveille en pleine nuit n’est pas un problème pour lui. Aucun dégât émotionnel ne sera engendré par ces pleurs nocturnes, au contraire, ils pourraient même être bénéfiques. Mais comment faire alors pour que bébé dorme paisiblement la nuit ?
Les Australiens sont sur le point de révolutionner la vision du monde sur les pleurs des bébés. Une étude a été faite récemment et relève que laisser l’enfant pleurer durant la nuit ne pose pas trop de problèmes sur les relations entre la mère et l’enfant et ne cause pas de troubles émotionnels. Cette idée a même été développée dans un livre écrit par Michèle Freud paru chez Albin Michel et intitulé "Enfants, Ados, les aider à dormir enfin".
Pour Michèle Freud, psychothérapeute et directrice d’une école de sophrologie, quand un enfant est bichonné par ses parents quand il pleure la nuit, il n’est pas forcément plus équilibré que ceux qu’on laisse pleurer. Ceux que leurs parents laissent pleurer la nuit ne sont non plus plus autonomes. La psychothérapeute estime par ailleurs que pour que l’enfant dorme mieux et qu’il n’ait pas l’habitude de se réveiller la nuit, il faudrait instaurer un rituel. De cette façon, l’enfant s’adapte petit à petit à son rythme de sommeil.
Michèle Freud a également prôné une relation de qualité plutôt qu’un rapport de quantité entre les parents et le bébé. L’enfant a besoin d’échanges et de contact pour se sentir en sécurité et le rituel à adopter est d’ailleurs tourné vers cette complicité. Seulement, Il faudrait le faire raisonnablement et avant d’endormir l’enfant et surtout sans trop l’exciter avant de le mettre au lit.
Edwige Antier, pédiatre depuis trente ans, ancienne interne des Hôpitaux de Paris et diplômée en psychopathologie, pense que cette étude australienne n’est pas assez mise à l’épreuve. Pour elle, par expérience, quand un enfant est consolé lors de ses pleurs, il est beaucoup plus serein et plus autonome une fois grand. "Je peux donc affirmer que ceux que l’ont console de leurs pleurs avec attention et bienveillance sont plus compétents et plus autonomes que ceux qui ont dû se résigner à pleurer pour rien et pour personne", a-t-elle témoigné aux journalistes du magazine Atlantico.
A LIRE AUSSI
Notre dossier sur les bébés et son bien-être, sur le sommeil des enfants, sur l’éducation des enfants et sur les recherches scientifiques.