Une récente étude montre que ceux que vous voyez comme "amis fidèles" ne ressentent par forcément la même chose. Presque la moitié des amitiés pourraient ne pas être réciproques.
Selon une étude de l’Université de Tel Aviv(TAU), publiée dans la revue PlosOne, nos amis ne seraient pas vraiment ceux qu’on croit. La majorité des individus ont une vision déformée de la nature de leurs relations, affirment les chercheurs. En effet, la moitié des amitiés ne seraient pas réciproques, pourtant, 95% des personnes pensent qu’elles le sont toutes.
En réalité, les scientifiques ont calculé que seule la moitié (50%) des "amis" confirment la réciprocité de cette relation. Les chercheurs ont souligné que ces résultats sont cohérents avec ceux d’autres études, dans lesquelles le pourcentage d’amitiés réciproques varie entre 34% et 64%.
Pour obtenir ces résultats, les chercheurs ont fait passer un questionnaire dans une classe de 84 étudiants adultes, âgés de 23 à 38 ans. Ils ont dû évaluer chacun de leurs camarades sur une échelle allant de zéro à cinq. "Zéro" signifiant qu’on ne connaît pas la personne ; "trois" pour "c’est mon ami" ; et, "cinq" signifiant "c’est un (e) de mes meilleurs ami (e) s". Et aussi d’estimer la note que cette personne leur donnerait.
Les chercheurs ont analysé les données et ont créé un algorithme capable de déterminer la nature des amitiés, celles à sens unique et celles réciproques. Extrêmement précis, cet outil mathématique a établi une sorte d’échelle qui permet, avec un certain nombre de critères de déterminer avec un niveau élevé de précision, la vraie réalité d’une amitié. "Notre algorithme nous indique non seulement si une amitié est réciproque ou pas mais également la direction d’une amitié unilatérale", affirme le chercheur Abdullah Almaatouq.
"Nous sommes très mauvais à juger qui sont nos amis", expliquent les auteurs. "Et notre difficulté à déterminer la réciprocité de l’amitié limite considérablement notre capacité de coopération. Il doit y avoir un moyen objectif d’évaluer ces relations et de quantifier leur impact", conclut Abdullah Almaatouq.
A LIRE AUSSI :
Voir notre dossier amitié